Sénégal : Seize candidats et une mobilisation citoyenne refusent le dialogue proposé par Macky Sall
3 minutesRefus de dialogue par seize candidats et un collectif citoyen au Sénégal
La grande majorité des candidats qualifiés pour l’élection présidentielle au Sénégal, ainsi qu’un important collectif citoyen, ont rejeté le dialogue proposé par le Président Macky Sall, visant à fixer la date de l’élection et à résoudre une crise profonde.
Mobilisation contre le dialogue proposé par Macky Sall
Un collectif regroupant seize des dix-neuf candidats validés par le Conseil constitutionnel en janvier s’est exprimé contre tout dialogue sur la question de la date de l’élection, exigeant qu’une décision soit prise avant le 2 avril. D’autres candidats ont également appelé à la mobilisation pour faire pression.
De son côté, le collectif Aar Sunu Election, composé de dizaines d’organisations de la société civile, a qualifié le dialogue proposé par le Président de “tentative de diversion” et a exigé que l’élection se tienne avant le 2 avril.
Attente de réactions après la prise de parole de Macky Sall
Après l’annonce de Macky Sall, les acteurs politiques et sociaux doivent maintenant se prononcer sur la possibilité de participer au dialogue proposé pour fixer la date de l’élection. Le Président espère ainsi parvenir à un consensus d’ici mardi soir.
Suite au report de l’élection initialement prévue ce dimanche, la situation politique au Sénégal reste tendue. Les Sénégalais attendent désormais de voir comment la crise sera résolue et si le dialogue proposé par Macky Sall aboutira à une solution acceptée par tous les acteurs concernés.
Le Report de l’élection présidentielle au Sénégal par Macky Sall
Le président Macky Sall justifie le report de l’élection présidentielle au Sénégal par la crainte de contestations électorales et de violences, rappelant les événements de mars 2021 et juin 2023. Il met en avant sa volonté d’apaisement et de réconciliation, mais affirme que sa mission prendra fin le 2 avril prochain.
Discussions en vue de fixer une nouvelle date pour l’élection
Sous pression nationale et internationale pour organiser l’élection au plus vite, Macky Sall prévoit des discussions avec les candidats, les acteurs politiques et sociaux. Il souhaite écouter les différentes parties afin de trouver un consensus. En cas d’absence d’accord, le Conseil constitutionnel aura la charge de trancher.
Réactions divergentes et maintien de la contestation
Si le quotidien gouvernemental Le Soleil titre “Le président rassure le pays”, le journal Vox Populi affirme que Macky Sall “refile les patates chaudes au dialogue”. Des groupes comme Aar Sunu Election maintiennent leurs actions de contestation, redoutant une vacance du pouvoir en cas de prolongation du mandat présidentiel. Le candidat Thierno Alassane Sall accuse le président de manœuvres pour rester au pouvoir plus longtemps.