Une étude révèle : les fruits et légumes non bio sont gorgés de pesticides
3 minutesPrès de 70% des fruits et près de la moitié des légumes non bio contiennent des pesticides
Une étude menée par Générations futures révèle que près de deux tiers des fruits (73,1%) et quasiment la moitié des légumes (45,8%) non bio vendus en France entre 2017 et 2021 contiennent au moins un résidu de pesticides. Cette étude fait suite à une précédente analyse portant sur les cinq années précédentes, montrant que 71,9% des fruits et 43,3% des légumes étaient également concernés.
Des fruits comme les cerises, pamplemousses et nectarines parmi les plus touchés
Parmi les 21 fruits étudiés, certaines variétés sont particulièrement touchées par la présence de pesticides. Par exemple, 93,8% des échantillons de cerises, 91,1% des pamplemousses, 90,2% des nectarines et pêches, ainsi que 88,3% des raisins contiennent au moins un pesticide. De plus, plus de 80% de ces échantillons présentent la trace de plusieurs pesticides. Certains fruits, comme les fruits de la passion, les ananas et les grenades, dépassent même la limite maximale en résidus de pesticides autorisée légalement.
Les résultats de l’étude soulèvent des préoccupations quant à la consommation de fruits et légumes contenant des pesticides
Cette analyse de Générations futures met en lumière la présence importante de pesticides dans les fruits et légumes non bio vendus en France. Ces résultats soulèvent des inquiétudes quant à l’exposition des consommateurs à ces substances chimiques nocives. Il est essentiel de sensibiliser sur l’impact de ces pesticides sur la santé et de promouvoir une agriculture plus respectueuse de l’environnement.
Présence de pesticides dans les légumes : une étude révèle des résultats inquiétants
Pour les 31 légumes étudiés, 78,3 % des céleris-raves, 69 % des melons et 67,7 % des endives contiennent au moins un résidu de pesticides, selon une récente étude. Les herbes fraîches, les céleris-raves et les salades sont les légumes dépassant le plus les limites maximales de résidus (LMR), avec des taux respectifs de 13,8 %, 12,7 % et 12,1 %.
Cette étude souligne l’importance de mettre en place des politiques agricoles volontaristes pour réduire la dépendance aux pesticides dans notre alimentation végétale, selon Générations futures.
Réaction politique et annonce de substitution de l’indicateur NODU
Suite à cette publication, le gouvernement a décidé de prendre des mesures en annonçant la mise en « pause » du plan Ecophyto, visant à réduire l’usage des pesticides en France. Le premier ministre, Gabriel Attal, a évoqué la nécessité d’établir un nouvel indicateur pour mesurer cette réduction, remplaçant ainsi le NODU.
Mercredi, il a été annoncé que l’indicateur NODU serait substitué par l’outil européen HRI-1 (« indicateur de risque harmonisé »). Cette décision, prise peu avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, a suscité la colère et l’incompréhension des défenseurs de l’environnement.
Engagement gouvernemental malgré la polémique
Malgré les critiques, le gouvernement maintient son objectif de réduire de 50 % l’usage des pesticides d’ici 2030. De plus, un arrêté visant à interdire l’importation en France de produits alimentaires traités au thiaclopride, un néonicotinoïde jugé dangereux pour les insectes et la santé humaine, devrait être publié vendredi.