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Reprise de la pêche dans le golfe de Gascogne : entre espoirs et inquiétudes

Reprise de la pêche dans le golfe de Gascogne : entre espoirs et inquiétudes

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Reprise de la pêche dans le golfe de Gascogne après un mois d’interdiction

Après un mois d’interdiction pour préserver les dauphins, les pêcheurs du golfe de Gascogne peuvent enfin reprendre la mer. Quelque 450 navires français sont autorisés à exercer à nouveau leur activité de pêche à partir du mercredi 21 février.

Retour en mer malgré des conditions météorologiques défavorables

Malgré des conditions météorologiques défavorables, certains pêcheurs ont pris la mer dès les premières heures de la journée. Cependant, la météo a dissuadé de nombreux autres pêcheurs de quitter les côtes du Finistère aux côtes landaises. Les enjeux sont importants pour ces professionnels qui voient dans le mois de février une période cruciale pour leurs activités.

Attentes et craintes des pêcheurs

Certains pêcheurs, comme Philippe Amparan, espèrent pouvoir rattraper le temps perdu et réaliser des prises significatives malgré le mois d’inactivité. D’autres, comme Olivier Mercier, redoutent de devoir attendre longtemps avant de toucher les indemnisations promises par le gouvernement suite à cette période d’interdiction. Les décomptes d’échouage de dauphins restent également une source d’inquiétude pour ces professionnels de la mer.

Les pêcheurs s’inquiètent du nouveau dispositif de fermeture des zones de pêche

Les pêcheurs expriment leurs craintes face aux nouvelles mesures de fermeture des zones de pêche mises en place pour limiter les décès de dauphins et marsouins causés par les activités humaines. En mars 2023, le Conseil d’Etat a ordonné la fermeture de certaines zones aux navires de huit mètres ou plus, équipés de certains filets.

Des compensations promises mais des inquiétudes persistantes

Malgré les promesses du gouvernement d’indemniser les pertes des professionnels de la pêche à hauteur de 80 à 85% du chiffre d’affaires, les pêcheurs déplorent la lenteur des pouvoirs publics dans la validation des modalités d’indemnisation. Les premiers paiements sont annoncés pour le mois de mars, mais les mareyeurs pourront seulement bénéficier de compensations couvrant jusqu’à 75% de leurs pertes.

Les professionnels veulent continuer à travailler malgré les restrictions

Les pêcheurs, conscients de la nécessité de protéger les cétacés, souhaitent malgré tout pouvoir continuer à exercer leur activité. Ils mettent en avant l’installation de dispositifs dissuasifs sur les bateaux pour limiter les captures accidentelles et demandent des dérogations pour les navires équipés de ces dispositifs. Cependant, le Conseil d’Etat a jugé ces dérogations insuffisantes pour réduire efficacement les captures accidentelles.