Liberating the Sahel: Niger, Burkina Faso, and Mali Consider Common Currency to Break Free from Franc CFA
3 minutesLe Niger envisage une monnaie commune avec le Burkina Faso et le Mali pour sortir du franc CFA
Le général nigérien Abdourahamane Tiani, à la tête de la junte militaire au pouvoir au Niger, a récemment évoqué l’idée de créer une monnaie commune avec le Burkina Faso et le Mali afin de se libérer de la dépendance du franc CFA. Bien qu’aucun détail précis n’ait été donné, cette proposition témoigne de la volonté de ces pays de prendre leur indépendance monétaire.
Les pays de l’Alliance des Etats du Sahel se penchent sur la question
Le Niger, le Mali et le Burkina Faso, anciennes colonies françaises dirigées actuellement par des régimes militaires, sont regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Le général nigérien a souligné que ces pays disposent d’experts monétaires capables d’étudier la faisabilité de cette monnaie commune. Il a également précisé que la décision serait prise au moment opportun.
Une quête de souveraineté pour les Etats de l’Alliance des Etats du Sahel
Le général Tiani a souligné que la création d’une monnaie commune serait un signe de souveraineté pour les pays de l’AES. Ces derniers sont résolus à recouvrer leur souveraineté totale et à ne plus être une source de profit pour la France. Cependant, aucune information concrète n’a été donnée quant à la date de mise en circulation de cette éventuelle nouvelle monnaie.
Crise de l’Union économique et monétaire ouest-africaine
Les pays sahéliens de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), à savoir le Niger, le Burkina Faso et le Mali, remettent en question l’usage du franc CFA. Cette monnaie commune, qui est actuellement utilisée par les huit pays membres de l’Uemoa, pourrait être remplacée par une nouvelle devise au sein de l’Association des Etats sahélo-sahariens (AES).
Vers une sortie de l’Uemoa
Les vives critiques formulées par ces trois pays sahéliens à l’encontre du franc CFA pourraient les amener à quitter l’Uemoa. Ces nations ainsi que leurs partisans sont de plus en plus mécontents de la situation actuelle et recherchent des alternatives. En effet, en novembre, les ministres de l’économie et des finances de l’AES ont recommandé la mise en place d’un fonds de stabilisation et d’une banque d’investissement pour répondre aux besoins économiques de la région.
Tensions avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest
Les tensions entre les pays sahéliens et la France ont également poussé le Mali, le Burkina Faso et le Niger à se retirer de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Ces pays accusent la Cedeao d’être instrumentalisée par la France et de prendre des mesures qui ne correspondent pas à leurs intérêts. En réaction aux coups d’Etat militaires survenus dans ces trois pays, la Cedeao a imposé des sanctions économiques lourdes, aggravant davantage la situation volatile de la région.