Israël libère deux otages retenus par le Hamas à Rafah : Retour émouvant après des mois de captivité
3 minutesIsraël libère deux otages retenus par le Hamas à Rafah
Israël a annoncé avoir libéré deux otages qui étaient retenus par le Hamas depuis le 7 octobre 2023. L’opération s’est déroulée dans la nuit de dimanche 11 février à lundi 12 février à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Rafah est devenue un gigantesque campement et c’est le dernier centre urbain où l’armée israélienne n’a pas encore pénétré.
Une centaine de personnes tuées dans les bombardements
Les bombardements qui ont précédé cette opération ont fait une centaine de victimes dans la nuit de dimanche à lundi, selon le Hamas. Le ministère de la santé du Hamas a déclaré que ces frappes israéliennes avaient fait environ 100 morts.
Récupération réussie des otages
Les services de sécurité israéliens ont mené avec succès une opération conjointe entre l’armée, le Shin Beth (sécurité intérieure) et la police israéliennes pour libérer les deux otages. Fernando Simon Marman, 60 ans, et Louis Har, 70 ans, ont été récupérés lors de cette opération nocturne à Rafah. Les autorités ont précisé que les deux hommes étaient en bonne condition médicale.
Auparavant, environ 250 personnes avaient été enlevées en Israël et conduites dans la bande de Gaza le 7 octobre. Une trêve d’une semaine en novembre avait permis la libération de 105 otages en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël. Avant la libération des deux derniers otages, Israël estimait qu’il restait encore 132 personnes détenues à Gaza, dont 29 auraient trouvé la mort.
Selon l’armée israélienne, trois terroristes ont été tués dans l’immeuble où les otages étaient détenus. L’armée a confirmé avoir mené une série de raids contre des cibles terroristes dans le sud de la bande de Gaza.
Offensive israélienne à Rafah : l’ultime bataillon terroriste du Hamas
L’offensive israélienne se poursuit à Rafah, où se masse actuellement la majeure partie de la population du territoire palestinien. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a donné l’ordre à son armée de préparer une offensive sur cette ville stratégique, qualifiée de “dernier bastion” des “bataillons terroristes du Hamas”. Toutefois, cette décision suscite de vives inquiétudes au sein de la communauté internationale.
La population civile en danger : alerte catastrophe humanitaire
Dans la nuit, de nouvelles frappes ont été menées par Israël, touchant divers secteurs de la ville de Rafah. Selon le bilan du ministère de la santé du Hamas, ces frappes auraient causé la mort d’une centaine de personnes et endommagé plusieurs maisons et mosquées. Toutefois, ces chiffres ne font que s’ajouter au lourd bilan déjà enregistré dans la bande de Gaza, où plus de 28 000 personnes, principalement des civils, ont perdu la vie.
Face à cette situation, la communauté internationale exprime ses vives préoccupations. Le président américain, Joe Biden, a exhorté Benyamin Nétanyahou à “garantir la sécurité” de la population palestinienne lors d’un entretien téléphonique. Plusieurs États ont également mis en garde contre une “catastrophe humanitaire” imminente. La France a réitéré son appel à un arrêt des combats afin d’éviter un désastre humanitaire.
Rafah : lieu de tous les enjeux humanitaires
Rafah est désormais un gigantesque campement où se concentre la majeure partie de la population palestinienne. Cette ville est devenue le principal point d’entrée de l’aide humanitaire insuffisante pour répondre aux besoins de la population en plein hiver, exposée à la famine et aux épidémies. Alors que l’armée israélienne n’a pas encore pénétré dans cette cité, les civils restent sans réponse quant à leur possible évacuation.
Malgré les inquiétudes de la communauté internationale et les appels à mettre fin aux combats, l’offensive à Rafah semble inéluctable. Benyamin Nétanyahou est déterminé à éradiquer les bataillons terroristes du Hamas, qualifiant cette intervention de dernière étape vers la victoire. La situation à Rafah reste tendue et les perspectives humanitaires pour la population civile demeurent incertaines.