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La suppression du droit du sol à Mayotte divise la France : l'extrême droite applaudit tandis que la gauche s'inquiète
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La suppression du droit du sol à Mayotte divise la France : l'extrême droite applaudit tandis que la gauche s'inquiète

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Fin du droit du sol à Mayotte : l’extrême droite et la droite saluent le projet de mesure, la gauche se dit « inquiète »

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dimanche à Mayotte une révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol dans l’archipel de l’océan Indien, confronté à une grave crise migratoire et à une situation sociale et sécuritaire explosive.

Réactions politiques : extrême droite et droite favorables, gauche opposée

Alors que Gérald Darmanin a annoncé, dimanche 11 février à Mayotte, une révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol dans l’archipel de l’océan Indien, les réactions politiques se multiplient.

L’extrême droite et la droite saluent le projet de mesure

L’extrême droite a salué cette annonce, tout en estimant qu’elle ne doit pas se cantonner à Mayotte. Le député du Nord et porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu a regretté le temps perdu pour arriver à cette conclusion, ajoutant que Marine Le Pen avait déjà déposé une proposition de loi en ce sens dès 2018. Le président du parti Reconquête !, Eric Zemmour, a déclaré sur les réseaux sociaux qu’il faut supprimer le droit du sol sur tout le territoire national. Marion Maréchal a également exprimé sa satisfaction, tout en demandant pourquoi tous les Français ne méritaient pas ce que méritent les Mahorais. Nicolas Dupont-Aignan a également plaidé en faveur de la suppression du droit du sol pour toute la France, soulignant que la situation à Mayotte est liée à la démission de l’État sur nos frontières et à la présence d’associations pro-migrants financées par l’État.

Le LR Mansour Kamardine demande l’inscription de la mesure

Le député Les Républicains (LR) de Mayotte Mansour Kamardine a salué les “annonces fortes” du ministre de l’Intérieur et a demandé que la suppression du droit du sol dans l’archipel soit inscrite dans le projet de loi constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie.

La gauche s’oppose à la révision du droit du sol

À gauche, le Parti socialiste (PS) s’opposera à cette révision de la Constitution, a annoncé le patron de ses députés, Boris Vallaud. Il a souligné que la révision constitutionnelle du droit du sol à Mayotte ne changerait pas la situation, car l’archipel est déjà soumis à un régime juridique beaucoup plus sévère pour obtenir la nationalité française. Il a donc exprimé son opposition à cette mesure, en insistant sur le fait que le droit du sol n’est pas négociable.

La fin du droit du sol à Mayotte : une décision controversée

Le gouvernement français a récemment annoncé sa volonté de mettre fin au droit du sol à Mayotte, un territoire d’outre-mer situé dans l’océan Indien. Cette décision a suscité de vives réactions de la part de certains politiciens et experts.

Une remise en question du fondement de la République

Plusieurs personnalités politiques, dont l’eurodéputée Manon Aubry et le député Aurélien Taché, ont vivement critiqué cette annonce. Ils estiment que cela remet en question les valeurs républicaines et ouvre la porte à d’autres réformes controversées. Selon eux, cette mesure pourrait également être utilisée par des partis d’extrême droite pour supprimer définitivement le droit du sol en France.

Un autre point soulevé est l’inégalité de traitement entre les départements français. Aurélien Taché soulève la question de pourquoi Mayotte recevrait un traitement différent des autres départements. Pour certains, c’est une ouverture vers une boîte de Pandore qui pourrait éventuellement conduire à la suppression du droit du sol si Marine Le Pen venait à être élue.

Les conséquences de la fin du droit du sol à Mayotte

Les répercussions de cette décision sur le territoire de Mayotte sont également mises en avant. Marie Toussaint, tête de liste des Ecologistes pour les élections européennes, estime que cela ne résoudra pas les difficultés du territoire mais aggrave plutôt les divisions et les tensions déjà existantes. Elle qualifie cette initiative de recul terrible pour la République française.

Mayotte connaît depuis plusieurs années une forte immigration provenant des Comores, un archipel voisin. Pour dissuader l’immigration irrégulière, des règles plus strictes sont déjà en place à Mayotte. Cette situation a créé des tensions au sein de la population locale, qui se sent parfois délaissée par le gouvernement français.

En conclusion, la décision du gouvernement de mettre fin au droit du sol à Mayotte a suscité de vives réactions et soulevé des inquiétudes sur les conséquences à long terme. Les politiciens et experts dénoncent un recul des valeurs républicaines et craignent que cela ouvre la voie à d’autres réformes controversées. Il reste à voir comment cette décision sera mise en œuvre et quelles en seront les répercussions sur le territoire de Mayotte.