CAN 2024 : La Côte d’Ivoire surprend le Nigeria et remporte une troisième étoile inattendue
5 minutesCAN 2024 : la Côte d’Ivoire décroche une troisième étoile contre le Nigeria
Une victoire surprenante et historique pour la Côte d’Ivoire
Largement dominateurs, les Ivoiriens ont remporté une victoire éclatante de 2-1 face aux Super Eagles du Nigeria lors de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2024. Cette troisième étoile pour la Côte d’Ivoire est un titre prestigieux obtenu sur ses propres terres, et ce, malgré un parcours chaotique et inexplicable tout au long du tournoi.
Un parcours semé d’embûches
Après une victoire initiale contre la Guinée-Bissau, les Eléphants ont connu des moments difficiles avec une défaite contre le Nigeria et une humiliation contre la Guinée équatoriale. L’équipe semblait proche de l’élimination, avec des joueurs en larmes et des supporteurs moqueurs. Le sélectionneur, Jean-Louis Gasset, a démissionné et a été remplacé par Emerse Faé, qui a réussi à sauver l’équipe et à lui permettre de se qualifier en huitièmes de finale. Une victoire chanceuse du Maroc contre la Zambie a également contribué à leur repêchage. Les joueurs ont ensuite enchaîné les performances impressionnantes, éliminant successivement le Sénégal, le Mali et la République du Congo.
Une finale intense contre le Nigeria
Le 11 février au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, les Eléphants ont affronté les Super Eagles, qui les avaient battus en phase de poules. Cependant, l’équipe ivoirienne s’est montrée régénérée et confiante, prête à tout pour remporter le titre. Le Nigeria, un adversaire redoutable avec une défense solide, n’a pas réussi à contrer le dynamisme et la détermination des Ivoiriens. Sébastien Haller, l’attaquant star de l’équipe, a souligné l’importance de ce match et la nécessité de rester concentrés. Victor Osimhen, le meilleur joueur africain de l’année 2023, a tenté de mener les Super Eagles vers une quatrième victoire en vain.
Un moment historique et euphorique
La victoire finale de la Côte d’Ivoire a été célébrée par les supporteurs présents dans les tribunes qui ont rempli le stade tout au long de la compétition. La présence du président ivoirien, Alassane Ouattara, ainsi que de Gianni Infantino, le président de la FIFA, et de Patrice Motsepe, le patron de la CAF, a ajouté à l’euphorie de ce moment historique. Alpha Blondy, la légende ivoirienne du reggae, a également participé à la cérémonie de clôture, ajoutant une touche artistique à cette victoire inattendue.
La Côte d’Ivoire peut désormais célébrer ce titre de champion d’Afrique, une troisième étoile qui restera gravée dans les mémoires. Cette victoire inespérée démontre que dans le sport, rien n’est joué d’avance et que l’esprit d’équipe et la persévérance peuvent mener à des résultats extraordinaires.
Les Eléphants triomphent lors de la finale de la CAN 2023
L’atmosphère de l’arène est électrique alors que des milliers de téléphones illuminent le noir et que la foule entonne en chœur Cocody Rock. Vingt minutes plus tard, le stade est plein à craquer, une première depuis le début du tournoi, pour accueillir les deux équipes s’échauffant sur le terrain. Une partie du pays s’est rassemblée dans les gradins, tous unis sous une seule couleur : l’orange.
Une performance exceptionnelle des Eléphants
A 20 heures, l’équipe des Eléphants se transforme complètement. Sérieux, appliqués, disciplinés, ils imposent leur tempo, accompagnés par les chants et les tambours déchaînés des supporters. A la 7e minute, Sébastien Haller frôle le but sur un centre de Franck Kessié. Peu de temps après, Adingra se faufile dans la surface ennemie à la manière de Neymar, mais sa frappe s’envole. Les Ivoiriens se déchaînent contre le Nigeria en multipliant les corners, centres et coups francs. Max-Alain Gradel, à 36 ans, tente même un ciseau qui échoue dans le petit filet extérieur. Les Nigérians se trouvent étouffés par l’équipe ivoirienne qui refuse toute confrontation jusqu’à présent.
Une égalisation spectaculaire
A la 34e minute, Adingra, grâce à une ouverture de Kessié, réalise une superbe frappe déviée par le gardien. Le Nigeria est mis sous pression et les conditions météorologiques avec une température de 30 °C et une humidité de 97 % ne suffisent pas à le décourager. William Troost-Ekong, défenseur nigérian, prend l’avantage sur Serge Aurier et marque de la tête (38e), contre le cours du jeu. Même le public et Osimhen n’y croient pas. Les Eléphants continuent d’avancer, cherchant l’égalisation ou un autre miracle.
Une victoire éclatante pour la Côte d’Ivoire
Malgré leur retard au score, les joueurs de la Côte d’Ivoire continuent de dominer avec insolence, avec 65 % de possession. Leur jeu combiné est remarquable, avec des décalages, de la vitesse, et une attaque d’Adingra qui aboutit à une frappe déviée que Gradel récupère. Malheureusement, un pied des Super Eagles ralentit sa tentative de tir (50e). La Côte d’Ivoire gâche trop d’occasions. Quelques minutes plus tard, Odilon Kossounou tire puissamment du vingt mètres, le ballon est dévié en corner. Est-ce le miracle ? Sur ce coup de pied arrêté, Kessié, qui aurait pu être laissé sur le banc, égalise de la tête avec une rage inspirante (62e).
Les Eléphants sont inébranlables et intouchables. L’ambiance est enflammée, on ressent la présence de tout le pays dans les chants des supporters. On oublie le silence qui régnait lors du match d’ouverture, c’était il y a un mois, une éternité. Les Eléphants continuent leur assaut. Sébastien Haller est tout proche de marquer le but de la CAN avec un retourné qui échoue près du poteau droit. Et pour rendre cette histoire encore plus belle, c’est un jeune homme adulé par son pays et remis d’un cancer qui porte le coup final. Sur un centre d’Adingra, Haller redirige habilement le ballon dans les filets (82e). Le stade explose de joie. La fête est en préparation et la troisième étoile pour la Côte d’Ivoire est à portée de main.
Au coup de sifflet final, le stade est plongé dans une transe collective. Joueurs et public s’agitent comme des derviches. Des sourires illuminent les visages et les larmes coulent en abondance. Après 1992 et 2015, la Côte d’Ivoire décroche sa troisième étoile, chez elle, une réalisation qui n’était plus arrivée depuis 2006 et l’Egypte. Humiliés, ressuscités, miraculés, puis craints, le parcours des Eléphants a été irréel. Les supporters l’ont promis : “Demain lundi est férié”.