L'Armée Rwandaise Utilise des Missiles Sol-Air dans l'Est de la RDC, Confirmé par un Document de l'ONU : Les Conséquences pour la Sécurité Aérienne Sont Inquiétantes
3 minutesL’armée rwandaise utilise des missiles sol-air dans l’est de la RDC, selon un document de l’ONU
Selon un document interne de l’ONU consulté par l’AFP, des éléments de l’armée rwandaise soutenant la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont utilisé des missiles sol-air. Cette information fait suite à une attaque visant un drone d’observation de l’ONU qui aurait été tiré depuis un véhicule blindé dans une zone contrôlée par le M23. Le missile n’a pas atteint sa cible.
Des preuves photographiques confirment l’implication de l’armée rwandaise
Le document confidentiel de l’ONU est soutenu par des preuves photographiques. Sur ces photographies aériennes, on peut clairement identifier un véhicule blindé à 6 roues équipé d’un système de radar et de lance-missiles. Les photos ont été prises à environ 70 km au nord de Goma, dans le territoire de Rutshuru. Elles ont été prises par le drone qui a été visé par le missile.
L’escalade des forces conventionnelles dans l’est de la RDC
Le document de l’ONU indique également que la mission de l’ONU en RDC (Monuco) ne connaît aucun groupe armé dans la région qui possède l’entraînement ou les ressources nécessaires pour opérer et maintenir un système de missiles sol-air mobile. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’escalade des forces conventionnelles engagées dans le conflit dans l’est de la RDC. Jusqu’à présent, ni l’ONU ni les Forces armées de la RDC n’ont communiqué sur cet incident.
Des nouvelles armes menacent les appareils volants en RDC
Selon un rapport récent, les groupes rebelles M23 et l’armée rwandaise ont acquis de nouveaux moyens antiaériens. Ces armes, incluant des canons antiaériens et des systèmes portatifs de défense aérienne de type Manpads, sont considérées comme une “menace à haut risque” pour tous les aéronefs gouvernementaux et de la Monusco dans la région.
Le M23 et l’armée rwandaise utilisent une variété d’armes pour abattre des appareils volants, comme le montre une vidéo diffusée sur une chaîne YouTube pro-M23. Dans cette vidéo, le porte-parole du groupe rebelle, Willy Ngoma, accuse la Monusco de “fournir des informations” à l’armée congolaise en utilisant des drones, ce qui permettrait aux “ennemis” des insurgés de les attaquer. Ngoma montre également un débris de drone CH-4 qu’il affirme avoir abattu avec un combattant du M23.
Un conflit meurtrier en cours au Nord-Kivu
Le conflit dans la province du Nord-Kivu fait rage depuis fin 2021. Le M23, soutenu par des unités de l’armée rwandaise, affronte l’armée congolaise, ainsi que des groupes armés et des sociétés militaires étrangères. Le 17 janvier, la rébellion a annoncé que deux de ses commandants ont été tués lors d’une attaque à Kitshanga, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale. Selon des sources sécuritaires, cette attaque aurait été menée par un drone.
Les conséquences pour la sécurité aérienne
Les armes antiaériennes acquises par le M23 et l’armée rwandaise posent un sérieux problème de sécurité aérienne dans la région. Les aéronefs gouvernementaux et de la Monusco sont désormais exposés à un risque élevé d’attaque. Il est crucial pour les autorités compétentes de prendre des mesures afin de contrer cette menace et d’assurer la sécurité des vols dans la région, en particulier dans le contexte du conflit en cours.