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Le patron de Boeing avoue une erreur suite à la défaillance en vol d'Alaska Airlines : la sécurité des avions en jeu
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Le patron de Boeing avoue une erreur suite à la défaillance en vol d'Alaska Airlines : la sécurité des avions en jeu

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Le patron de Boeing reconnaît une « erreur » après la défaillance lors du vol Alaska Airlines

Le directeur général de Boeing, Dave Calhoun, a admis une « erreur » après que la porte d’un avion de la compagnie Alaska Airlines s’est décrochée lors d’un vol, entraînant la mise au sol de nombreux avions 737 MAX 9. Lors d’une réunion à l’usine de Renton (État de Washington), Calhoun a déclaré que Boeing aborderait la situation en reconnaissant cette erreur et s’engagerait à faire preuve de transparence à chaque étape du processus.

Une investigation en cours pour garantir la sécurité des avions

Dave Calhoun a souligné que l’autorité américaine de régulation de l’aviation civile (FAA) jouerait un rôle essentiel dans la garantie de la sécurité des avions et dans la prévention de tout événement similaire à l’avenir. Il a également insisté sur l’importance de tous les détails et a exprimé son émotion après avoir vu les images du vol d’Alaska Airlines. Néanmoins, il n’a pas précisé la nature exacte de l’erreur commise.

Des inspections révèlent des problèmes similaires sur d’autres avions

La suspension de vol ordonnée par la FAA concerne 171 des 218 avions 737 MAX 9 en service. La compagnie United Airlines a déjà découvert des boulons mal serrés lors des vérifications sur les portes condamnées de ses 79 avions 737 MAX 9. Ces portes condamnées sont installées lorsque le nombre d’issues de secours déjà présentes dans l’avion est suffisant par rapport au nombre de sièges. Il convient de noter que d’autres modèles de Boeing, tels que le 737-900ER, ont également ce dispositif de portes condamnées sans avoir connu de problème similaire.

De plus, Alaska Airlines a également signalé avoir détecté des équipements mal fixés lors d’inspections préliminaires. Les raisons exactes de la défaillance survenue lors du vol Alaska Airlines ne sont pas encore connues et l’agence américaine de sécurité des transports, la NTSB, poursuit son enquête. Jennifer Homendy, la présidente de la NTSB, a déclaré qu’aucun boulon n’avait été retrouvé parmi les éléments détachés de l’avion d’Alaska Airlines.

Les enquêtes se poursuivent pour identifier les causes exactes de cet incident et pour s’assurer que des mesures correctives appropriées seront prises pour garantir la sécurité des avions Boeing.

La FAA met au sol les Boeing 737-9 jusqu’à nouvel ordre

La Federal Aviation Administration (FAA) a annoncé mardi que tous les Boeing 737-9 avec une porte obstruée resteraient au sol tant que l’agence n’aurait pas établi qu’ils peuvent être de nouveau utilisés. Cette décision intervient après que Boeing ait modifié les instructions relatives à l’inspection de la porte, du cadre et des attaches, suite aux premiers retours concernant les consignes initiales. La sécurité des passagers, plutôt que la vitesse d’exécution des inspections, déterminera le calendrier de remise en service des 737 9 MAX, a précisé la FAA.

Alaska Airlines et United affectées par cette annonce

Alaska Airlines a annoncé qu’elle attendrait toujours les instructions d’inspection et de maintenance de Boeing, ainsi que la validation de ces procédures par la FAA. En attendant, la flotte des 737-9 de la compagnie restera au sol. Cette situation a causé l’annulation de plus de 100 vols mardi, ajoutant à la liste des près de 1 500 vols annulés par les compagnies Alaska Airlines et United depuis samedi.

Un revers pour Boeing après une amélioration de ses cadences de production

Ce nouveau revers vient s’ajouter à une série d’autres incidents qui ont touché Boeing ces dernières années. Pourtant, le constructeur aéronautique américain avait réussi à redresser la barre et même à améliorer ses cadences de production en fin d’année 2023. Après avoir livré seulement 15 avions 737 MAX en septembre, son plus faible total mensuel en deux ans, Boeing a progressé à 46 en novembre, puis 44 en décembre. Cependant, cette nouvelle annonce de la FAA met à mal les succès récents de l’entreprise.

Michael O’Leary de Ryanair appelle à une amélioration du contrôle qualité

Dans une interview accordée au Financial Times, Michael O’Leary, PDG de Ryanair, a déclaré que tant Airbus que Boeing doivent améliorer considérablement leur contrôle qualité. Ryanair, qui est déjà un important client de Boeing, avait commandé en mai dernier 300 avions 737 MAX 10, un modèle qui n’a pas encore été certifié par la FAA. Les propos de Michael O’Leary soulignent l’importance de la sécurité et du respect des normes de qualité dans l’industrie aéronautique.