Les interdictions de l'avortement maintenues par les élus républicains : Joe Biden condamne la décision de la Cour suprême
3 minutesWade en 2022 avait ouvert la voie à de nouvelles restrictions sur l’avortement dans certains États américains, dont l’Idaho. Cependant, la Cour suprême des États-Unis a rétabli temporairement l’interdiction de l’avortement dans cet État en attendant de se prononcer sur le fond.
Une loi prise en 2022 dans l’Idaho restreignait l’IVG aux seuls cas où la vie de la femme enceinte est en danger. Cependant, un tribunal fédéral avait suspendu cette loi dans cet État rural et conservateur.
La Cour suprême a autorisé l’État de l’Idaho à remettre temporairement en place cette interdiction quasi-totale de l’avortement, en attendant d’examiner une demande d’appel contre la mesure. Une audience devant la Cour suprême est prévue en avril pour traiter cette demande.
L’Idaho, en tant qu’État rural et conservateur de l’ouest américain, a été l’un des premiers à adopter une nouvelle loi restreignant l’avortement. Cette loi autorise les avortements uniquement pour sauver la vie d’une femme enceinte.
L’administration Biden a déposé un recours contre l’État de l’Idaho, arguant que cette loi entre en conflit avec une loi fédérale. Selon cette loi, les hôpitaux recevant des fonds publics fédéraux doivent fournir des soins d’urgence, y compris une interruption volontaire de grossesse (IVG), dans les cas graves mais pas nécessairement fatals, même dans les États où l’avortement est interdit.
La décision de la Cour suprême des États-Unis rendue en juin 2022 avait aboli la garantie constitutionnelle du droit à avorter, suscitant ainsi de nouvelles restrictions sur l’avortement dans plusieurs États. L’issue de l’audience prévue en avril à la Cour suprême déterminera si l’interdiction de l’avortement dans l’Idaho est maintenue de façon permanente ou non.
Les interdictions d’avortement maintenues par les élus républicains
Dans un communiqué publié vendredi dernier, Joe Biden a vivement critiqué la décision de permettre aux élus républicains de maintenir des interdictions d’avortement dangereuses. Selon le président, ces lois mettent en péril la santé des femmes, les obligent à se déplacer dans un autre État pour obtenir des soins et compliquent la tâche des médecins, même en cas d’urgence.
Une situation préoccupante en Idaho
Une injonction préliminaire avait été émise en août 2022 par un juge fédéral à Boise, la capitale de l’Idaho, suspendant ainsi la loi de cet État. En effet, cette loi plaçait les médecins dans une position délicate en punissant de jusqu’à cinq ans de prison toute personne pratiquant ou aidant à pratiquer un avortement. Le ministère de la justice a exprimé son indignation face à cette situation en soulignant qu’aucune protection n’était accordée aux médecins, et que ces derniers ne pouvaient échapper à des poursuites pénales que s’ils établissaient que l’avortement était nécessaire pour éviter le décès de la femme enceinte.
Conséquences de l’annulation de la garantie constitutionnelle
En ayant annulé la garantie constitutionnelle du droit à l’avortement en 2022, la Cour suprême a laissé chaque État américain libre d’édicter sa propre législation en matière d’avortement. Cette situation a eu des conséquences flagrantes, notamment en Texane, où une femme a été contrainte de quitter l’État pour pouvoir obtenir un avortement en urgence. Malgré les risques potentiellement mortels liés à sa grossesse, la procédure lui avait été refusée au Texas.
De plus, les médecins au Texas qui sont reconnus coupables d’avoir pratiqué un avortement encourent des peines allant jusqu’à 99 ans de prison, des amendes pouvant atteindre 100 000 dollars, et la révocation de leur licence médicale. Cette répression sévère a des conséquences directes sur l’accès à l’avortement et met en péril la santé des femmes dans cet État du Sud.