Photo non contractuelle
Victoire judiciaire historique pour les locataires : condamnation des bailleurs sociaux après la contamination à la légionellose à Marseille
Articles similaires

Victoire judiciaire historique pour les locataires : condamnation des bailleurs sociaux après la contamination à la légionellose à Marseille

 2 minutes

Première victoire judiciaire pour les plaignants

Trois bailleurs sociaux condamnés à indemniser les locataires après la contamination de l’eau à la légionellose à Marseille.

Une longue procédure hors norme

273 assignations ont été engagées contre les bailleurs Logirem, Unicil et Erilia par plus de 300 locataires de la cité Air Bel.

Des indemnités en fonction du loyer

Les bailleurs devront payer plus de 37 000 euros aux locataires, avec des montants variant en fonction du loyer. Les procédures ont été lancées en 2018, après la mort d’un locataire de la légionellose en 2017. Une procédure au pénal est en cours d’instruction.

Des contaminations sévères dans la cité Air Bel

Selon une étude de l’Agence régionale de santé de Provence-Alpes-Côte-d’Azur datant du 4 juillet 2018, les résultats d’analyses en légionelles révèlent que la moitié des sous-stations de la cité Air Bel présentent une forte contamination. Cette situation préoccupante donne lieu à de nombreuses réclamations de la part des locataires.

Une reconnaissance mitigée pour les plaignants

Malgré les plaintes déposées par les locataires, la plupart d’entre eux n’ont pas obtenu gain de cause en ce qui concerne leur demande de préjudice moral. En effet, ils n’ont pas pu fournir de preuve attestant de leur anxiété, et la mort de M. Haouache n’a pas pu être formellement liée à son lieu de résidence. Seule la famille de M. Haouache a pu obtenir satisfaction.

Une issue positive et l’expression d’un sentiment de soulagement

À l’annonce de la décision favorable de la justice, qui n’avait pas encore été communiquée en détails aux locataires, des dizaines de locataires se sont réunis à l’entrée de la cité Air Bel devant le local du concierge. L’avocate des plaignants, Me Soraya Slimani, a partagé cette nouvelle avec émotion. Elle a salué la reconnaissance de la souffrance des plus de trois cents familles et a critiqué le manque de considération de certaines sociétés.

Malgré des moments de doute et de découragement, les locataires ont tenu bon dans leur combat. Rania Aougaci, médiatrice et coordinatrice de l’Amicale des locataires d’Air Bel, a souligné que les droits sont souvent obtenus dans la douleur et les efforts, et a exprimé sa satisfaction quant à cette issue positive. Djamila Haouache, la sœur de Djamel, a exprimé le souhait de pouvoir vivre en toute sérénité et dignité, sans avoir à s’inquiéter de l’eau du robinet.