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Boris Johnson présente ses excuses aux familles des victimes du Covid-19 : Une reconnaissance tardive de sa responsabilité
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Boris Johnson présente ses excuses aux familles des victimes du Covid-19 : Une reconnaissance tardive de sa responsabilité

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Boris Johnson présente ses excuses aux familles des victimes du Covid-19 au Royaume-Uni

Mercredi 6 décembre, Boris Johnson, ancien premier ministre britannique, a prononcé des excuses publiques aux familles des victimes du Covid-19. Cette déclaration intervient dans le cadre d’une enquête publique sur la gestion politique de la pandémie, suite à de vives critiques émises par d’anciens collaborateurs.

Reconnaissance de ses erreurs et prise de responsabilité

Lors de son audition, Boris Johnson a reconnu s’être « trompé sur certains points » et a admis que des erreurs ont été commises dans la gestion de la crise sanitaire. Il a exprimé sa profonde désolation pour la douleur, les pertes et la souffrance infligées aux victimes et à leurs familles. Malgré l’interruption de ses propos par des manifestants, le premier ministre a assumé personnellement la responsabilité des décisions prises à l’époque.

Des questions difficiles à affronter lors de cette audition très attendue

L’audition de M. Johnson, prévue pour durer deux jours, s’annonce périlleuse. En effet, d’anciens collaborateurs ont émis de vives critiques à l’encontre de l’ancien premier ministre. Depuis le début des audiences en juin, plusieurs conseillers et scientifiques ont dépeint un chef de gouvernement dépassé, indécis et peu préoccupé par le sort des victimes lorsque la pandémie a éclaté en début d’année 2020. Le gouvernement était également décrit comme divisé et chaotique. Cette audition sera donc l’occasion pour M. Johnson de répondre à ces accusations et de clarifier sa position.

Boris Johnson face aux critiques sur sa gestion de la pandémie

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, est sous le feu des critiques concernant sa gestion de la crise sanitaire. Des voix s’élèvent pour le blâmer d’avoir tardé à imposer un premier confinement à la fin du mois de mars 2020. De nombreux interrogations subsistent quant à la mesure qu’il avait prise de la situation ainsi que sa compréhension des données scientifiques.

Des décisions tardives et changeantes

L’ancien directeur de la communication à Downing Street, Lee Cain, a témoigné devant une commission en octobre dernier, déclarant que Boris Johnson avait du mal à prendre des décisions dans cette crise. Il aurait repoussé certaines décisions et aurait changé d’avis en fonction des dernières personnes avec qui il avait échangé. Cette hésitation dans les prises de décision a suscité des interrogations sur les compétences du Premier ministre.

Des excuses rejetées et des accusations graves

Boris Johnson a déjà présenté ses excuses, mais celles-ci ont été rejetées par Aamer Anwar, avocat de l’association écossaise Scottish Covid Bereaved. Selon lui, Boris Johnson aurait présidé à une “orgie de narcissisme totalement dégoûtante”, laissant les corps s’empiler et les personnes âgées être traitées comme des déchets toxiques. Ces accusations sont d’autant plus graves lorsque l’on considère que plus de 232 000 personnes ont perdu la vie au Royaume-Uni à cause du Covid-19.

Dans sa défense, Boris Johnson a révélé avoir lu 6 000 pages de documents et s’être enfermé pendant des heures avec ses avocats pour préparer son argumentaire. Il aura donc fort à faire pour convaincre que sa gestion de la crise était adéquate au début de l’année 2020. L’évaluation de son action dans cette période clé reste un enjeu majeur pour sa crédibilité et sa réputation en tant que dirigeant.