Matteo Salvini réunit ses alliés européens à Florence pour libérer l'Europe
3 minutesMatteo Salvini réunit ses alliés européens à Florence
Le vice-premier ministre italien, Matteo Salvini, a organisé un rassemblement à Florence afin de réunir ses alliés européens d’extrême droite. Cet événement, intitulé “Libérez l’Europe ! Emplois, sécurité, bon sens”, avait pour objectif de mobiliser les élus du groupe Identité et démocratie (ID) au Parlement européen en vue des élections à venir. Cependant, deux figures majeures manquaient à l’appel : Geert Wilders, vainqueur des législatives aux Pays-Bas, et Marine Le Pen, cheffe du Rassemblement national français.
Un rassemblement contre les technocrates européens
Lors de son discours, Matteo Salvini a déclaré que les participants étaient des personnes sensées et courageuses, prêtes à combattre un ennemi commun : les technocrates francs-maçons qui, selon lui, cherchent à détruire l’identité de l’Europe. Ce rassemblement a réuni des représentants de plusieurs pays européens, dont la Ligue, le Rassemblement national (RN) et le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD).
Une dimension politique intérieure pour la Ligue
Cette réunion revêtait également une dimension politique intérieure pour la Ligue, qui est en concurrence avec le parti Fratelli d’Italia de la première ministre Giorgia Meloni. Bien que ces deux partis soient alliés, ils sont également de grands rivaux. Giorgia Meloni fait partie du groupe des Conservateurs et réformistes européens, aux côtés des partis espagnols Vox et polonais Droit et justice (PiS). Les représentants de ces différents partis ont pris la parole pendant deux heures pour défendre leur vision et leurs objectifs communs.
Deux cheffes de file manquent à l’appel à Florence
Initialement prévues pour participer à la réunion à Florence, Marine Le Pen et Alice Weidel, les cheffes de file des partis les plus importants du groupe avec la Ligue, ont brillé par leur absence. Cette absence est d’autant plus remarquable que Marine Le Pen est en quête de dédiabolisation en France et qu’Alice Weidel connaît une ascension fulgurante dans les sondages.
Messagers vidéo au lieu de présence physique
Ainsi, Marine Le Pen et Geert Wilders, chef du parti de la Liberté, ont opté pour une présence virtuelle en envoyant un message vidéo. Marine Le Pen en a profité pour critiquer Ursula von der Leyen, à la tête de la Commission européenne, l’accusant de réduire l’Europe à un simple marché. Selon elle, von der Leyen agit contre les peuples et les libertés.
Présence de Jordan Bardella malgré tout
Dans cette réunion où les absences se faisaient sentir, Jordan Bardella, eurodéputé et président du RN, a tenu à marquer sa présence. Il a prononcé un discours en italien, mettant en avant les origines italiennes de sa famille. Bardella a souligné que c’est par amour pour l’Europe qu’il combat les politiques menées par l’Union européenne.