Des pluies mortelles et des glissements de terrain : La Tanzanie en deuil
3 minutesDes glissements de terrain meurtriers en Tanzanie
Des pluies torrentielles ont provoqué des glissements de terrain dans le nord de la Tanzanie, causant la mort de nombreuses personnes et blessant de nombreuses autres. Selon le dernier bilan provisoire donné par la commissaire régionale du district touché, 47 personnes ont péri et 85 autres ont été blessées.
Une situation catastrophique
Depuis samedi, la ville de Katesh, située à environ 300 kilomètres au nord de la capitale Dodoma, est ravagée par de fortes pluies, ce qui a entraîné des glissements de terrain dévastateurs. Les maisons ont été emportées par les coulées de boue, causant de nombreuses pertes humaines. Les opérations de sauvetage sont toujours en cours, mais les autorités craignent de trouver encore plus de corps ensevelis sous la boue.
Appels à renforcer les mesures préventives
En déplacement à Dubaï pour participer à la 28e conférence des Nations Unies sur le climat (COP28), la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a adressé ses condoléances aux familles endeuillées et a ordonné le déploiement des secours pour venir en aide aux sinistrés. Les responsables politiques, y compris le principal parti d’opposition Chadema, ont également exprimé leur soutien aux victimes et ont appelé les autorités à améliorer les systèmes de détection précoce des catastrophes et à émettre des alertes pour éviter de tels drames à l’avenir. Les images diffusées à la télévision nationale montrent l’ampleur des dégâts, avec de nombreuses habitations immergées et des véhicules piégés dans la boue épaisse.
Ce triste événement met en évidence l’urgence de prendre des mesures plus efficaces pour faire face aux dangers naturels, notamment en renforçant les dispositifs de prévention et d’alerte, ainsi qu’en améliorant les infrastructures de secours. La communauté internationale doit également redoubler d’efforts pour soutenir la Tanzanie dans cette épreuve et l’aider à se reconstruire après cette tragédie.
L’Afrique de l’Est confrontée à des inondations meurtrières
Depuis plusieurs semaines, l’Afrique de l’Est fait face à des pluies torrentielles et des inondations dévastatrices, conséquences du phénomène climatique El Niño. Cette région, qui a connu une sécheresse historique il y a peu, est maintenant confrontée à des crues meurtrières, qui ont déjà provoqué le déplacement d’un million de personnes en Somalie et fait plus de 300 victimes.
El Niño prolongé jusqu’en avril
Le phénomène météorologique El Niño, qui est généralement associé à une augmentation des températures, à des sécheresses dans certaines régions du monde et à des pluies intenses dans d’autres, devrait se prolonger jusqu’en avril. Il a déjà causé d’importants dégâts dans l’est de l’Afrique par le passé. En effet, entre octobre 1997 et janvier 1998, d’énormes inondations alimentées par les pluies torrentielles liées à El Niño avaient provoqué la mort de plus de 6000 personnes dans cinq pays de la région.
Une situation récurrente dans la région
Les inondations et les glissements de terrain sont un phénomène habituel dans l’est de l’Afrique lors des saisons des pluies, principalement de mars à mai. En mai dernier, des pluies torrentielles avaient causé des inondations et des glissements de terrain dévastateurs au Rwanda, faisant au moins 130 morts. En fin d’année 2019, deux mois de pluies incessantes avaient entraîné des inondations et des coulées de boue, faisant au moins 265 morts et provoquant le déplacement de centaines de milliers de personnes dans la région, notamment au Burundi, au Kenya, en Tanzanie, en Ouganda et au Soudan du Sud.