Acapulco se prépare à un ouragan extrêmement dangereux et possiblement catastrophique : les autorités prennent des mesures de précaution face à la menace

Acapulco se prépare à un ouragan « extrêmement dangereux » et « possiblement catastrophique »

Le Centre national des ouragans (NHC) américain a averti que la ville d’Acapulco, haut lieu du tourisme sur la côte Pacifique dans l’ouest du Mexique, fait face à un ouragan « extrêmement dangereux » et « possiblement catastrophique ». L’ouragan Otis, actuellement classé en catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson, devrait toucher la côte ouest du pays tôt mercredi. Avec des vents allant jusqu’à 230 km/h, Otis est susceptible d’être reclassé en catégorie 5 lorsqu’il atteindra la région d’Acapulco.

Mesures de précaution prises par les autorités

En prévision de l’arrivée d’Otis, les autorités locales de l’État du Guerrero ont déployé des soldats sur le front de mer de Acapulco. De plus, les écoles ont été fermées, obligeant les élèves à rester chez eux pour leur sécurité. Le gouvernement local a également interdit l’accès des touristes au port, contraignant les opérateurs de bateaux d’excursion, tels que Carolina Torres, à suspendre leurs activités.

Attente anxieuse pour le dissipement d’Otis

Carolina Torres a exprimé son inquiétude face à la situation : « Il est très étrange que nous ne ressentions aucun signe de l’ouragan Otis malgré sa proximité. Nous espérons que l’ouragan perdra de sa force avant de nous atteindre ». En attendant, les habitants d’Acapulco se préparent au pire, espérant que les dommages seront limités et que l’ouragan se dissipera avant sa frappe.

Le Mexique face aux risques des ouragans

La gouverneure de l’Etat du Guerrero, Evelyn Salgado, a souligné l’importance de la coordination entre les autorités locales et les forces armées pour assurer la sécurité et le bien-être des habitants face aux risques liés aux ouragans. Cette collaboration est cruciale pour éviter les conséquences graves pouvant découler de ces événements climatiques.

Des précédents tragiques

La ville d’Acapulco a déjà été durement touchée par des ouragans par le passé. L’ouragan Paulina en est un triste exemple puisqu’il avait fait plus de 200 morts en 1997, faisant de lui l’une des catastrophes naturelles les plus dévastatrices pour le Mexique en dehors des tremblements de terre.

La semaine dernière, l’ouragan Norma a provoqué la mort de trois personnes dans la région nord du pays. Norma a touché terre à deux reprises, d’abord dans la péninsule de Basse-Californie, puis dans l’État du Sinaloa.

La vulnérabilité du Mexique face aux ouragans

Le Mexique est particulièrement exposé aux ouragans en raison de sa position entre le Pacifique et le golfe du Mexique. La saison des ouragans s’étend de mai à octobre-novembre, et chaque année, une douzaine de dépressions peuvent se transformer en ouragans plus ou moins destructeurs en fonction de leur point d’entrée.

Le pays a déjà connu des ouragans dévastateurs par le passé, comme l’ouragan Patricia en 2015. Bien que celui-ci ait été le plus puissant jamais enregistré, avec des vents atteignant 325 km/h, il n’a causé que des dégâts matériels en raison de son entrée dans une zone montagneuse inhabitée.

En 2013, l’ouragan Ingrid dans le golfe du Mexique et la tempête tropicale Manuel dans le Pacifique ont frappé le pays simultanément, entraînant une interaction historique entre les deux systèmes météorologiques. Cette situation n’avait pas été observée depuis 1958 et a malheureusement entraîné la mort de 157 personnes, comprenant les victimes de glissements de terrain.

Les autorités mexicaines doivent donc rester vigilantes et renforcer leur collaboration avec les forces armées pour protéger la population contre les risques des ouragans. La prévention, la planification et la mise en place de mesures de sécurité adéquates sont essentielles pour éviter de nouvelles tragédies.