Un prêtre de Charente mis en examen pour agressions sexuelles sur mineur : le diocèse sous le choc
3 minutesUn prêtre de Charente mis en examen pour agressions sexuelles sur mineur
Un prêtre de Charente âgé de 31 ans a été mis en examen pour agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans. Cette affaire a été révélée mardi 24 octobre par le parquet de Versailles et le diocèse d’Angoulême, qui ont également annoncé avoir suspendu le prêtre de toutes ses fonctions. La mise en examen a été prononcée vendredi dernier et accompagnée d’un contrôle judiciaire.
Les faits se sont déroulés entre juillet 2021 et août 2023
D’après les informations fournies par le parquet, les agressions sexuelles ont eu lieu entre le 1er juillet 2021 et le 5 août 2023, et ont été commises contre un seul jeune garçon âgé de 9 à 11 ans à l’époque des faits. Il s’agit d’un des enfants d’une famille proche du prêtre mis en cause. Certaines de ces agressions ont eu lieu dans les Yvelines, où réside la famille de la victime. Les enquêtes se poursuivent afin de déterminer s’il y a d’autres victimes.
Parcours du prêtre mis en cause
Le prêtre en question a intégré le séminaire de Bordeaux en 2015, avant de rejoindre celui de Paris. Par la suite, il est devenu éducateur au sein d’une école de garçons avec une formation musicale à Liesse-Notre-Dame, dans l’Aisne. En 2022, il a poursuivi son parcours en Guinée Conakry. Ces informations ont été rapportées par le journal Charente Libre.
Un prélat ordonne un prêtre mis en examen à Angoulême malgré les accusations
En 2023, malgré les accusations pesant sur lui, un individu mis en examen a été ordonné prêtre à Angoulême et nommé vicaire à Ruffec, dans le nord de la Charente. Cette décision a suscité de vives réactions et provoqué l’indignation au sein de la communauté.
Le diocèse réagit face aux accusations
Face à cette controverse, Mgr Hervé Gosselin, évêque d’Angoulême, a tenu à réagir officiellement dans un communiqué. « J’ai immédiatement pris des mesures conservatoires canoniques en attendant la fin de la procédure tant civile que canonique, en [lui] retirant tout ministère sacerdotal », a-t-il déclaré. Le prélat a également exprimé sa « consternation » et sa « tristesse » face à cette situation.
Le diocèse assure sa coopération avec l’institution judiciaire
Soucieux de soutenir la victime, Mgr Gosselin a déclaré : « Je veux d’abord penser au jeune qui a témoigné et à l’épreuve qui est la sienne. Je veux lui dire ma prière, mon soutien et ma compassion. Je pense aussi à sa famille et comprends leur colère ». Il a également affirmé que le diocèse coopérerait pleinement avec l’institution judiciaire afin que justice soit rendue.
Il convient de rappeler qu’en juin dernier, Mgr Gosselin avait déjà été confronté à une autre affaire d’agressions sexuelles impliquant un prêtre aujourd’hui décédé. À cette époque, il avait nié avoir été informé de ces actes commis du vivant du religieux, auquel il avait succédé à la tête d’une communauté en Bretagne.