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Crise sans précédent à la Chambre des représentants américaine : Les républicains échouent à élire un président, augmentant le risque de paralysie de l'administration fédérale
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Crise sans précédent à la Chambre des représentants américaine : Les républicains échouent à élire un président, augmentant le risque de paralysie de l'administration fédérale

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Crise à la Chambre des représentants américaine : les républicains échouent à élire un président

La crise persiste à la Chambre des représentants aux États-Unis, où les élus républicains luttent pour élire un président. Sans président, aucun projet de loi ne peut être voté, augmentant ainsi le risque de paralysie de l’administration fédérale mi-novembre.

L’échec de Tom Emmer : les luttes internes des républicains se poursuivent

Désigné comme candidat pour devenir speaker à la Chambre des représentants, le républicain Tom Emmer a dû rapidement abandonner. Il n’a pas réussi à rassembler les 217 voix nécessaires pour être élu. Face à un Congrès américain sans compromis, la crise s’aggrave davantage.

Après des semaines de recherche d’un nouveau président de la Chambre, les républicains s’étaient finalement entendus sur le nom de Tom Emmer. Cependant, sa candidature a rapidement semblé vouée à l’échec. Plus d’une vingtaine d’élus républicains ont annoncé qu’ils ne le soutiendraient pas lors du vote en séance plénière. Les alliés de Donald Trump, notamment, le critiquent pour avoir voté en faveur de la certification de la victoire de Joe Biden lors de l’élection de 2020. Ils estiment donc que Tom Emmer manque de loyauté envers l’ex-président.

Malgré la destitution de l’ancien président de la Chambre Kevin McCarthy il y a près de trois semaines, les luttes intestines des républicains continuent d’être exposées au grand jour.

Des enjeux majeurs pour trouver un nouveau speaker

Il est crucial de trouver rapidement un nouveau speaker à la Chambre des représentants. En l’absence de président, les projets de loi ne peuvent pas être votés, ce qui pourrait entraîner une paralysie de l’administration fédérale à la mi-novembre. Les républicains doivent maintenant mettre de côté leurs luttes internes et trouver un leader capable de rassembler une majorité de voix pour pouvoir gouverner efficacement. La stabilité politique et l’efficacité gouvernementale en dépendent.

Le Parti républicain en difficulté pour élire un président de la Chambre

La situation est critique au sein du Parti républicain. Sans élection d’un nouveau président de la Chambre, la gouvernance est compromise et le gouvernement se retrouve dans une impasse. Michael McCaul, chef républicain de la commission des affaires étrangères, a qualifié cette situation d’embarrassante et souligne que chaque jour qui passe, le gouvernement est pratiquement paralysé.

Les échecs successifs de Jim Jordan et la recherche d’un nouveau candidat

Jim Jordan, allié de l’ancien président Donald Trump, semblait sur le point de mettre fin à cette quête embarrassante pour le Parti républicain. Cependant, il a essuyé trois échecs en autant de votes, ce qui a poussé les républicains à lui retirer leur soutien. Ainsi, ils prévoient de se réunir lundi pour désigner un nouveau candidat au poste de speaker.

Donald Trump, malgré son appui initial envers Jim Jordan, a déclaré à la presse qu’il ne soutiendrait pas Tom Emmer, préférant se « retenir pendant un moment ». Cette situation complique davantage la recherche d’un nouveau président de la Chambre.

Conséquences pour le Congrès et sur la scène mondiale

Ces dysfonctionnements au sein du Parti républicain ont des conséquences néfastes pour le Congrès. En effet, cela empêche le déblocage de plus de 100 milliards de dollars en fonds d’urgence, notamment pour l’aide militaire à l’Ukraine et Israël dans leurs conflits contre la Russie et le Hamas respectivement. Ainsi, le Congrès ne parvient pas à répondre à la demande de Joe Biden.

Cette situation déplorable a été dénoncée par Sarafina Chitika, porte-parole du Comité national démocrate. Elle affirme que les républicains de la Chambre tournent en dérision le gouvernement et embarrassent le pays sur la scène mondiale. À moins que le budget fédéral pour 2024 soit approuvé d’ici au 17 novembre, l’administration fédérale sera paralysée, entraînant le renvoi temporaire de centaines de milliers de travailleurs sans salaire.