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Bluesky : une alternative prometteuse qui pourrait détrôner Twitter ?
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Bluesky : une alternative prometteuse qui pourrait détrôner Twitter ?

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Bluesky : une alternative crédible à Twitter ?

Depuis son lancement au printemps, Bluesky, la plate-forme qui se positionne comme un concurrent de Twitter, attire de plus en plus d’utilisateurs. Alors que certains utilisateurs sont fatigués par le manque de modération de Twitter, Bluesky tente de se démarquer en offrant une expérience différente. Mais qu’est-ce que Bluesky ? Qui se cache derrière ce nouveau réseau social ? Et quelles sont les différences entre Bluesky, Twitter et Mastodon ? Dans cet article, nous répondrons à toutes vos questions.

Une interface similaire à Twitter et une popularité grandissante

Bluesky propose une interface très similaire à celle de Twitter. Les utilisateurs peuvent publier des messages courts, des “posts” de 300 caractères et partager des images. Ils ont également la possibilité de s’abonner aux comptes d’autres utilisateurs. Comme sur Twitter, il est possible de “reposter” et de “liker” les messages des autres utilisateurs.

Depuis son lancement, le nombre d’utilisateurs de Bluesky a considérablement augmenté, passant de 100 000 à 1,6 million. Cependant, il convient de noter que Twitter compte encore 225 millions de comptes actifs, bien que ce chiffre soit en baisse. De son côté, Mastodon, une autre alternative à Twitter lancée en 2016, compte 14 millions de comptes (dont 1,7 million de comptes actifs).

Une phase de test et des invitations limitées

Bluesky est actuellement en phase de test et limite volontairement le nombre de comptes grâce à un système d’invitations. Pour rejoindre la plate-forme, il est nécessaire de s’inscrire sur une liste d’attente ou d’obtenir un code auprès d’un utilisateur déjà présent sur Bluesky. Ces codes sont distribués environ tous les dix jours.

Malgré sa phase de test, Bluesky compte déjà quelques gros comptes, notamment ceux de médias tels que le Washington Post, le New York Times, Bloomberg ou encore la radio publique américaine NPR. Le Monde est également présent sur Bluesky, bien qu’il ne publie rien pour le moment.

Un réseau social différent, mais encore incomplet

Bluesky reprend pour le moment les fonctionnalités fondamentales de Twitter, mais certaines options basiques sont encore absentes. Les gif animés et les vidéos ne sont pas encore disponibles, les équipes de Bluesky reconnaissant ne pas avoir les moyens de les modérer pour le moment. Il n’est pas non plus possible d’envoyer des messages privés ou de réaliser des sondages.

Cependant, même à l’état de prototype, Bluesky n’est pas simplement une version moins aboutie de Twitter. Le réseau social permet à chacun de créer et de partager ses propres algorithmes, appelés “feeds”. Il est ainsi possible de s’abonner à différents feeds et de naviguer entre eux comme on le ferait avec des onglets sur un navigateur web. Certains feeds populaires incluent “Top skeets FR”, qui met en avant les posts francophones les plus populaires, ou encore “Blacksky”, qui amplifie les messages des utilisateurs noirs de la plate-forme.

Bluesky est donc une alternative crédible à Twitter, offrant une interface similaire, mais avec des fonctionnalités supplémentaires. Reste à savoir si le réseau social sera en mesure de rivaliser avec la popularité de son concurrent. Le temps nous le dira.

Une nouvelle ère pour les réseaux sociaux : le protocole AT

Bluesky, un projet ambitieux lancé par des ingénieurs, travaille actuellement sur un protocole appelé AT. Bien que cela ne soit pas une nouveauté dans le domaine, puisque d’autres réseaux sociaux tels que Mastodon, Misskey et PeerTube utilisent déjà une technologie concurrente appelée ActivityPub, Bluesky a suscité l’intérêt de grandes plateformes comme Facebook avec son nouveau réseau social Threads.

Le protocole AT prévoit de permettre à ses utilisateurs de communiquer entre différentes plateformes décentralisées. Selon les ingénieurs derrière le projet, d’ici 2024, AT sera ouvert à une multitude d’applications.

Contrôle des données personnelles et protection des utilisateurs

L’une des motivations principales de Bluesky et du protocole AT est de donner aux utilisateurs un contrôle total sur leurs données personnelles. L’idée est que chaque utilisateur devienne réellement propriétaire de ses propres données et puisse les emmener avec lui s’il décide de quitter Bluesky pour rejoindre un autre réseau social.

Cependant, il convient de noter que pour le moment, Bluesky offre peu de protection des données et de nombreuses informations qui devraient normalement être privées sont publiques.

Un avenir incertain

L’implication de Jack Dorsey, bien que controversée, ne peut être ignorée. Bien qu’il soit membre du conseil d’administration de Bluesky, il a supprimé son compte Bluesky en septembre et n’a plus posté sur Twitter depuis. Il utilise par contre quotidiennement un autre réseau social décentralisé appelé Nostr, basé sur la blockchain.

Certains ont interprété une de ses déclarations publiques - “La seule solution est de bâtir sur des protocoles décentralisés comme Nostr et le bitcoin” - comme un désaveu implicite envers Bluesky. Cependant, les développeurs de Bluesky affirment que bien que le protocole AT soit compatible avec la blockchain et que leurs concurrents puissent l’utiliser, Bluesky ne fera pas usage de la blockchain.

Conclusion

Le lancement du protocole AT par Bluesky marque une nouvelle ère pour les réseaux sociaux. En offrant aux utilisateurs un contrôle total sur leurs données personnelles, AT cherche à se démarquer des autres technologies déjà existantes.

Cependant, le succès futur d’AT reste incertain. Les développeurs doivent encore trouver un modèle économique viable pour la plateforme. Malgré cela, l’expérience utilisateur sur Bluesky offre des fonctionnalités intéressantes, comme la possibilité d’utiliser des noms de domaine personnalisés et vérifiables pour prouver son identité.

Pour accéder à Bluesky, les utilisateurs peuvent utiliser l’application officielle disponible sur iOS ou Android, ou se rendre sur le site Bsky app. D’autres outils alternatifs tels que Deckblue et GreySky sont également disponibles, offrant ainsi une variété d’options aux utilisateurs. Cependant, il est important de noter que pour rejoindre Bluesky, il est nécessaire de disposer d’un code d’invitation.