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Escalade des tensions : L'Azerbaïdjan annonce des exercices militaires près de l'Arménie en coopération avec la Turquie
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Escalade des tensions : L'Azerbaïdjan annonce des exercices militaires près de l'Arménie en coopération avec la Turquie

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L’Azerbaïdjan annonce des exercices militaires près de l’Arménie en coopération avec la Turquie

Le ministre de la défense azerbaïdjanais a récemment annoncé la tenue d’exercices militaires avec la Turquie près de l’Arménie. Ces manœuvres auront lieu dans différentes régions, dont Bakou, l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, ainsi que dans des “territoires libérés”. Jusqu’à 3 000 soldats des deux pays seront mobilisés pour ces exercices.

Objectifs des exercices : cohérence en combat, amélioration du commandement et professionnalisme des troupes

Ces exercices militaires ont pour objectif principal d’assurer la cohérence en combat, d’améliorer le commandement et de renforcer le professionnalisme des troupes. Ils se concentreront sur l’usage de l’artillerie, de l’aviation, la construction de pontons et les parachutages en territoire ennemi. Des dizaines de véhicules blindés, de l’artillerie et une vingtaine d’aéronefs seront également déployés pour ces exercices.

Tensions entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, suite à la reconquête du Haut-Karabakh

Les tensions entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie ont connu une escalade suite à la reconquête militaire éclair du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan à la fin du mois de septembre. Pendant près de trente ans, cette région était sous le contrôle de séparatistes arméniens. Ces derniers développements, notamment la tenue de ces exercices militaires conjoints avec la Turquie, risquent de renforcer les tensions déjà vives entre les deux pays.

Une vague d’exode massif de la population de la région

En seulement une semaine, une vague d’exode massif a frappé la population de la région, poussant plus de 100 000 personnes à fuir en Arménie. Ce nombre représente la quasi-totalité des 120 000 habitants officiellement recensés. Cette situation alarmante soulève de sérieuses préoccupations pour la sécurité de la région.

Les craintes d’une escalade de la situation par l’Azerbaïdjan

Erevan, la capitale de l’Arménie, redoute désormais que son voisin, l’Azerbaïdjan, qui est plus riche, mieux armé et soutenu par la Turquie, cherche à exploiter son avantage. Une des plus grandes craintes de l’Arménie est que l’Azerbaïdjan tente de relier par la force l’enclave du Nakhitchevan à son territoire, en lançant une attaque contre le Sud arménien.

Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a déjà restauré sa souveraineté sur le Nakhitchevan peu de temps avant le déplacement des Arméniens du Haut-Karabakh. Le Nakhitchevan est une zone peuplée exclusivement d’Azerbaïdjanais, située à l’extrémité nord-ouest du pays. De plus, cette région partage une petite frontière avec la Turquie, qui ne mesure que dix kilomètres.

Les tentatives infructueuses de pourparlers

Malgré l’existence de divers formats de pourparlers entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, aucun accord n’a été trouvé jusqu’à présent entre les deux pays. Dans ce contexte critique, les chefs des diplomaties arménienne, azerbaïdjanaise, russe, turque et iranienne se réuniront lundi à Téhéran. Ce sommet représente une occasion clé pour ces nations d’œuvrer ensemble à la recherche d’une solution pacifique et durable.