Gaza : Une course contre la montre pour sauver une population en danger
4 minutesGaza accueille un premier convoi humanitaire malgré l’intensification des frappes israéliennes
Un premier convoi humanitaire a réussi à pénétrer dans la bande de Gaza samedi matin, après qu’un poste-frontière a été brièvement ouvert entre l’Egypte et le territoire palestinien. Toutefois, cette aide est jugée insuffisante par l’ONU, qui décrit une situation « catastrophique » dans la région.
Israël intensifie ses frappes dans le cadre de l’opération “Glaives de fer”
Dans le même temps, l’armée israélienne annonce intensifier les frappes sur la bande de Gaza, dans le cadre des préparations de la prochaine phase de l’opération “Glaives de fer”. L’objectif est d’investir le territoire contrôlé par le Hamas et de “détruire” ce mouvement islamiste responsable d’une attaque sanglante sur Israël il y a deux semaines.
Le général Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, a déclaré que les frappes seraient augmentées afin de réduire les risques pour les forces israéliennes lors des prochaines étapes du conflit. Les responsables de l’armée israélienne ont également exprimé leur soutien aux troupes et ont insisté sur la nécessité d’une préparation militaire optimale pour “détruire les infrastructures et les terroristes du Hamas” de manière professionnelle.
La situation humanitaire devient de plus en plus préoccupante
Malgré ces développements militaires, la situation humanitaire à Gaza continue de se détériorer. Les tirs de roquettes palestiniennes en réponse aux frappes israéliennes se poursuivent, alors que les habitants de la bande de Gaza fuient les zones bombardées et se regroupent près de la frontière avec l’Egypte.
Cinq agences de l’ONU ont qualifié la situation de “catastrophique”. Bien que vingt camions d’aide humanitaire aient pu entrer dans la bande de Gaza, cela équivaut seulement à 4% des importations quotidiennes avant le début des hostilités. Au moins 100 camions par jour seraient nécessaires pour améliorer la situation. De plus, plus de 42% des logements dans la région ont été détruits ou endommagés depuis le début du conflit.
Les Nations unies mettent également en garde contre une augmentation des taux de mortalité due à l’apparition de maladies et au manque de soins de santé adéquats. La communauté internationale doit désormais agir rapidement pour répondre à cette crise humanitaire de grande ampleur à Gaza.
L’appel à l’aide de l’ONU et de Joe Biden pour la population de Gaza
Lors d’un sommet pour la paix organisé au Caire, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a insisté sur l’urgence d’un acheminement massif d’aide pour mettre fin à la situation désastreuse de la population. Il a demandé un cessez-le-feu humanitaire en réponse à l’état de siège complet imposé par Israël à la bande de Gaza depuis le 9 octobre, coupant ainsi l’accès à l’eau, à l’électricité et à l’approvisionnement en nourriture.
Le président américain Joe Biden a également pris la parole, exhortant toutes les parties prenantes du conflit à permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, soulignant son importance cruciale.
Les dirigeants de la région et occidentaux réclament un cessez-le-feu
Réunis au Caire, les dirigeants palestinien, jordanien et égyptien, accompagnés du président du Conseil européen et du chef de la diplomatie européenne, ont plaidé pour un cessez-le-feu et une solution durable à un conflit vieux de soixante-quinze ans.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a affirmé que les terres palestiniennes ne seraient pas abandonnées, s’opposant ainsi à l’évacuation des habitants de Gaza vers le sud du territoire demandée par Israël. Le Caire et Amman s’opposent également à cette évacuation, soulignant les risques d’un déplacement forcé des Palestiniens vers le Sinaï égyptien, qui serait considéré comme une deuxième Nakba (catastrophe).
Les tensions se multiplient avec des échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah
Au nord d’Israël, une autre tension émerge alors que la région frontalière avec le Liban se vide de ses habitants. Les affrontements se multiplient entre l’armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas et pro-iranien. Le Hezbollah a annoncé la mort de quatre de ses combattants, tandis qu’Israël a rapporté que trois de ses soldats avaient été blessés par un tir de missile antichar.
En Cisjordanie, l’armée israélienne a déclaré avoir tué des « terroristes » dans une frappe contre une mosquée de Jénine. Cette mosquée était considérée comme un complexe appartenant à des agents du Hamas et du Jihad islamique, qui préparaient une attaque terroriste imminente selon les autorités israéliennes. Cette frappe a causé la mort d’une personne et a blessé trois autres, selon le directeur du Croissant-Rouge de Jénine.