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Échec des négociations sur les « pertes et dommages » : Un coup dur pour les populations touchées par le changement climatique
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Échec des négociations sur les « pertes et dommages » : Un coup dur pour les populations touchées par le changement climatique

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Les négociations sur les « pertes et dommages » climatiques échouent avant la COP28

Selon des sources concordantes à l’Agence France-Presse (AFP), les pays du Nord et du Sud n’ont pas réussi à se mettre d’accord lors d’une réunion cruciale sur les « pertes et dommages » climatiques, qui s’est déroulée avant la COP28. Cet échec met en péril les avancées réalisées l’année dernière lors de la COP27 en Egypte, où un accord de principe avait été trouvé pour créer un fonds visant à compenser les nations vulnérables du Sud face au changement climatique.

Les questions en suspens concernant le fonds

Avant la prochaine COP28 à Dubaï, qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre, de nombreux détails devaient être précisés concernant le fonds de compensation des « pertes et dommages ». La forme exacte du fonds, les pays bénéficiaires et les contributeurs sont autant de sujets qui nécessitent encore des discussions. Les pays occidentaux, notamment, espèrent compter la Chine parmi les contributeurs potentiels.

Difficultés pour déterminer la localisation du fonds

Les délégués réunis à Assouan, en Égypte, ont discuté jusqu’à tard dans la nuit de vendredi à samedi, mais ont finalement constaté leur incapacité à parvenir à un accord. Ils ont donc reporté leur décision à une autre réunion qui aura lieu du 3 au 5 novembre aux Émirats arabes unis. L’une des principales difficultés rencontrées lors des discussions était de déterminer l’emplacement du fonds. Certains proposaient de l’intégrer à la Banque mondiale, accusée d’être sous l’influence des pays occidentaux. D’autres, en revanche, souhaitaient la création d’une nouvelle structure indépendante, mais cela impliquerait une mise en place complexe et l’obtention de fonds importants.

Un échec révélateur des inégalités entre les pays riches et les pays pauvres

L’échec des négociations sur le financement climatique lors de la récente conférence internationale met en évidence la profonde disparité entre les pays riches et les pays pauvres. Harjeet Singh, haut responsable de l’ONG Climate Action Network, a souligné cette réalité en déclarant que cet échec “montre clairement le gouffre profond entre les pays riches et les pays pauvres”. Il a également critiqué les pays développés pour leurs tentatives de faire héberger le fonds par la Banque mondiale, leur refus de discuter du montant des financements et leur mépris de leurs responsabilités envers les accords climatiques internationaux.

Les pays développés doivent rendre des comptes

Selon Harjeet Singh, il est nécessaire que les pays développés rendent des comptes pour leurs agissements lors des négociations sur le financement climatique. Il dénonce notamment leurs tentatives éhontées de faire héberger le fonds par la Banque mondiale, ainsi que leur refus de discuter du montant des financements. Selon lui, ces pays doivent assumer leurs responsabilités envers les accords climatiques internationaux déjà conclus.

Une déception qui pénalise les populations touchées par le changement climatique

En réaction à l’échec des négociations, Rachel Cleetus, responsable de l’ONG Union of Concerned Scientists, a exprimé sa déception et déclaré que cela constitue un coup dur pour les populations qui subissent déjà les conséquences du changement climatique. Elle accuse les Etats-Unis et d’autres pays riches de se soucier davantage de se dérober à leurs responsabilités ou de les minimiser. Selon elle, cette attitude négligente ne fait qu’aggraver les souffrances des populations vulnérables face aux effets du changement climatique.