Mise en examen de la gérante du gîte de Wintzenheim : une tragédie révèle un manque flagrant de sécurité dans le secteur touristique
3 minutesMise en examen de la gérante du gîte de Wintzenheim pour homicide involontaire
La gérante du gîte à Wintzenheim, dans le Haut-Rhin, a été mise en examen pour homicide involontaire suite à l’incendie tragique qui a coûté la vie à dix adultes en situation de handicap mental léger et à un accompagnateur. Cette décision a été prise par les deux juges d’instruction chargés des investigations au pôle des accidents collectifs de Paris.
Accusations graves
La gérante est accusée d’avoir exploité un établissement recevant du public sans autorisation et de ne pas avoir déclaré la destination du bâtiment ni sa capacité d’accueil lors des démarches administratives. Les enquêteurs soupçonnent également la gérante d’avoir sciemment ignoré les normes de sécurité incendie, mettant ainsi en danger la vie des résidents.
Mise sous contrôle judiciaire
Suite à sa mise en examen, la gérante a été placée sous contrôle judiciaire et devra verser une caution de 15 000 euros. De plus, elle est maintenant interdite d’exploiter ou de gérer toute catégorie de résidence de tourisme, que ce soit en son nom ou au nom d’une société. Ces mesures visent à prévenir tout risque de récidive et à garantir la sécurité des futures structures touristiques.
Mise en examen et enquête administrative suite à un drame
La société en question a récemment été mise en examen pour « homicide involontaire par personne morale par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence ». Ce grave incident a poussé la mairie de Wintzenheim à réagir rapidement en déclarant que le gîte en question n’avait pas été déclaré par sa propriétaire.
Rôle des organisateurs et manquements constatés
Dans le cadre de cette affaire, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a mené une enquête administrative visant à déterminer le rôle des organisateurs du séjour ainsi que des administrations qui les supervisent. Selon une synthèse du rapport de l’IGAS publiée fin septembre, les deux organisateurs, à savoir l’association Idoine et l’entreprise Oxygène, étaient responsables de la sécurité des vacanciers au sein des lieux d’hébergement sélectionnés. Cependant, ils n’ont pas jugé nécessaire d’assumer la responsabilité de vérifier le statut des gîtes en termes de sécurité incendie.
Sanctions et critiques envers les services de contrôle
En conséquence des manquements constatés par l’IGAS, l’entreprise Oxygène s’est vu refuser le renouvellement de son agrément. Les services de l’Etat chargés de superviser ces séjours sont également pointés du doigt pour avoir effectué leur mission de manière lacunaire. Cette critique s’inscrit dans le contexte plus large du drame survenu, mettant en évidence l’importance d’une vigilance accrue dans le contrôle des dispositifs de sécurité liés aux hébergements touristiques.