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Arrestation de militants de la CGT pour apologie du terrorisme : la solidarité enflammée des syndicalistes

Arrestation de militants de la CGT pour apologie du terrorisme : la solidarité enflammée des syndicalistes

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Deux militants de la CGT interpellés à leur domicile pour apologie du terrorisme

Deux membres de la CGT du Nord ont été arrêtés à leur domicile le vendredi 20 octobre pour apologie du terrorisme. Cette arrestation serait liée à la distribution d’un tract de soutien au peuple palestinien.

Des syndicalistes demandent leur libération

Une soixantaine de syndicalistes se sont rassemblés devant le commissariat de Lille pour demander la libération des deux militants arrêtés. Selon la CGT, cette arrestation est une tentative de criminaliser leur soutien pacifique au peuple palestinien.

Une phrase du tract mise en cause

Les deux arrestations font suite à un tract de soutien aux Palestiniens diffusé le 10 octobre. Une phrase en particulier, qui évoque les horreurs de l’occupation illégale, est mise en cause. La CGT affirme ne pas connaître précisément les raisons de ces arrestations, mais insiste sur le fait que le soutien pacifique aux Palestiniens ne doit pas être caricaturé et criminalisé.

Le préfet du Nord interdit trois manifestations propalestiniennes

Le préfet du Nord, Georges-François Leclerc, a pris la décision d’interdire trois manifestations propalestiniennes sur la base d’un tract controversé. Cette mesure a suscité de vives réactions de la part des militants et des responsables politiques.

Des réactions indignées face à l’accusation d’apologie du terrorisme

Suite à cette décision, plusieurs personnalités politiques ont exprimé leur indignation et leur solidarité envers les manifestants. Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, a déclaré sur les réseaux sociaux : “L’apologie du terrorisme, c’est le soutien inconditionnel du gouvernement aux crimes de guerre à Gaza”. Fabien Roussel, patron du Parti communiste français, a également exprimé son mécontentement en déclarant : “Si je ne partage pas le tract qui lui est reproché, je n’accepte pas qu’on traite un syndicaliste comme un terroriste ! Solidarité”. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a interpellé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en soulignant que la lutte contre le terrorisme ne devrait pas conduire à la suppression des libertés.

Des voix s’élèvent contre l’intimidation judiciaire

Sarah Kerrich, première secrétaire fédérale de la fédération du Nord du Parti socialiste, a estimé que la qualification d’apologie du terrorisme n’était pas justifiée par la phrase incriminée dans l’appel à manifester. Elle a dénoncé l’intimidation judiciaire qui est en cours et a appelé à la tolérance des différentes opinions sur le conflit. De son côté, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a clairement condamné les attaques du Hamas tout en rappelant que ce sont les civils qui en seront les premières victimes.

La CGT a appelé à un grand rassemblement pour protester contre les violences et demander la fin du massacre, qui aura lieu dimanche sur la place de la République à Paris.