La justice suspend l'expulsion de la militante Mariam Abou Daqqa : un combat pour la liberté d'expression et de circulation
3 minutesSuspension de l’expulsion de la militante Mariam Abou Daqqa par la justice
Le tribunal administratif de Paris a décidé de suspendre l’arrêté d’expulsion pris à l’encontre de Mariam Abou Daqqa, militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation qualifiée de terroriste par l’Union européenne. Cette militante était présente en France depuis fin septembre pour y donner des conférences. Selon le juge des référés, le ministre de l’intérieur aurait gravement et manifestement violé la liberté d’expression et la liberté de circulation de Mme Abou Daqqa.
Appel prévu par le ministère de l’intérieur
Suite à cette décision de justice, le ministère de l’intérieur a annoncé son intention de faire appel. Il est important de rappeler que le FPLP est considéré comme une organisation terroriste par l’Union européenne. Récemment, Mme Abou Daqqa avait été assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône pour une durée de 45 jours, avec obligation de se présenter tous les jours au commissariat à 12h30, en attendant son expulsion prévue à la fin du mois de novembre.
Une affaire controversée
Cette affaire suscite de nombreuses controverses. D’un côté, certains estiment que la liberté d’expression et la liberté de circulation de la militante ont été bafouées par le ministère de l’intérieur, considérant l’atteinte comme grave et manifestement illégale. De l’autre côté, le FPLP est qualifié de groupe terroriste, ce qui soulève des inquiétudes quant à la légitimité de ses actions et de sa présence en France.
Il convient de rappeler que cette affaire est en cours et que l’appel du ministère de l’intérieur pourrait potentiellement renverser la décision de suspension de l’expulsion de Mariam Abou Daqqa. L’issue finale de cette affaire reste donc incertaine.
Une activiste de gauche est interdite de conférences en France
Une militante de gauche, Mariam Abou Daqqa, se voit interdire de prendre la parole lors de plusieurs conférences en France. Elle s’est exprimée à sa sortie d’un commissariat du centre de Marseille en déclarant : « Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive : j’ai un visa valide. Je ne suis pas une terroriste mais une activiste de gauche qui ne vient [en France] que pour parler des droits des femmes et des Palestiniens. Je pensais que nous étions en démocratie ici ».
L’intervention du ministère de l’intérieur
Le ministère de l’intérieur a affirmé que la militante était « membre du bureau politique du FPLP à Gaza » et que dans « le contexte actuel, [le programme de 15 conférences en France] est susceptible de constituer un trouble à l’ordre public qu’il s’agit de prévenir ».
Les interdictions se multiplient
Plusieurs conférences auxquelles Mariam Abou Daqqa était prévue d’intervenir ont été interdites ces derniers jours par les autorités françaises, notamment à Lyon et à Martigues (Bouches-du-Rhône). Même à l’Assemblée nationale, la présidente, Yaël Braun-Pivet, a décidé d’interdire la venue de la militante dans l’Hémicycle le 9 novembre.