Le ministre de la justice belge démissionne après l'attentat à Bruxelles : Une demande d'extradition ignorée par le parquet
3 minutesAttentat à Bruxelles : Démission du ministre de la justice belge
Le ministre belge de la justice, Vincent Van Quickenborne, a annoncé sa démission du gouvernement suite à l’attaque meurtrière perpétrée à Bruxelles il y a quatre jours.
Une demande d’extradition ignorée par le parquet de Bruxelles
Vincent Van Quickenborne a déclaré lors d’une conférence de presse avoir appris vendredi que la Tunisie avait demandé en août 2022 l’extradition de l’auteur de l’attaque, Abdesalem Lassoued. Cependant, cette demande n’a pas été traitée par le parquet de Bruxelles. Le ministre a souligné qu’il assumait la responsabilité de cette négligence et a affirmé avoir fait tout son possible pour améliorer le système judiciaire.
Conséquences dramatiques de l’attaque
L’attaque perpétrée lundi soir près du centre-ville de Bruxelles, qui a visé des supporteurs suédois avant un match de football contre la Belgique, a couté la vie à deux Suédois. Cette tragédie soulève de nombreuses questions sur la sécurité et l’efficacité du système judiciaire belge.
Un homme radicalisé commet une attaque meurtrière en Belgique
Un Tunisien de 45 ans, identifié comme Abdesalem Lassoued, a perpétré une attaque meurtrière à l’aide d’un fusil automatique de type AR-15 en Belgique. L’assaillant avait été débouté de sa demande d’asile et avait fait l’objet d’un ordre de quitter le pays, qui n’a jamais été exécuté. Avant de commettre ce crime, il avait déjà été impliqué dans des délits, notamment des menaces de mort envers un demandeur d’asile.
Une victime abattue et une autre blessée
L’attaque a eu lieu dans une commune bruxelloise, où l’assaillant a ouvert le feu de manière délibérée sur deux personnes, les tuant sur le coup. Une troisième victime a également été blessée lors de cette attaque. Suite à cela, le Tunisien s’est enfui à bord d’un scooter. Il a par la suite été localisé dans un café de la commune et a été mortellement blessé par des tirs policiers. Son arme a été retrouvée sur les lieux.
Les antécédents de l’assaillant connus des autorités
La justice a révélé qu’Abdesalem Lassoued était déjà connu des autorités pour différents délits. En effet, il avait proféré des menaces de mort envers un autre demandeur d’asile par le passé. Cependant, il ne figurait pas dans la base de données de l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM), une agence fédérale belge chargée de lutter contre le terrorisme. Bien qu’il ait été signalé aux autorités belges en 2016 par un service de police étranger pour son profil radicalisé, il n’y avait pas eu d’antécédents terroristes.
Le Tunisien avait également tenté de demander l’asile dans d’autres pays européens tels que la Norvège, la Suède et l’Italie, mais ses demandes avaient toutes été rejetées. Avant d’arriver en Belgique à la fin de l’année 2015, il avait déjà tenté d’obtenir une protection dans ces pays.