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Nouvelles alertes à la bombe dans quatorze aéroports français, trois évacuations et des conséquences graves pour les responsables

Nouvelles alertes à la bombe dans quatorze aéroports français, trois évacuations et des conséquences graves pour les responsables

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Nouvelles alertes à la bombe dans quatorze aéroports français, trois évacuations

Vendredi matin, quatorze aéroports régionaux français ont été confrontés à de nouvelles alertes à la bombe, entraînant l’évacuation de trois d’entre eux. Il s’agit de la troisième journée consécutive de perturbations dans le transport aérien français en raison de messages de menace envoyés à plusieurs aéroports du pays.

Evacuation des aéroports de Bordeaux, Béziers et Rennes

Parmi les quatorze aéroports concernés, seuls ceux de Bordeaux, Béziers et Rennes ont été évacués. À Bordeaux, l’aéroport a confirmé sur son site Internet avoir été contraint de procéder à une nouvelle évacuation en raison d’une alerte à la bombe. De même, la préfecture d’Ille-et-Vilaine a signalé que l’aéroport de Rennes a été évacué par mesure de précaution, avec la présence des forces de l’ordre sur place.

Perturbations persistantes dans les aéroports français

Cette série d’alertes à la bombe perturbe le fonctionnement des aéroports français pour la troisième journée consécutive. Ces incidents surviennent alors que les vacances de la Toussaint, entraînant une augmentation de la fréquentation, commencent dans toute la France ce vendredi soir. Jeudi, au moins onze aéroports français ont été évacués temporairement à la suite d’alertes à la bombe. Toutefois, les principaux aéroports desservant Paris, Charles-de-Gaulle et Orly, n’ont pas été affectés jusqu’à présent.

Vendredi, l’aéroport de Lille a confirmé avoir reçu un courrier électronique menaçant mais a précisé qu’aucune évacuation n’a été nécessaire après une vérification de la police. De son côté, l’aéroport de Beauvais a déclaré fonctionner normalement et a nié toute alerte. L’aéroport de Nantes a confirmé avoir été menacé d’alertes à la bombe, tout comme les jours précédents, mais aucune évacuation n’a eu lieu. L’aéroport de Toulouse a également été la cible de menaces, mais après analyse, les autorités ont décidé de maintenir son ouverture en prenant les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des passagers. Quant à l’aéroport de Carcassonne, il a reçu un courriel de menace, mais aucune évacuation n’a été réalisée après une inspection minutieuse en collaboration avec les services de police.

Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, se rendra cet après-midi au siège de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) à Paris pour une réunion sur la sécurité et les alertes dans les aéroports. Il prendra ensuite la parole pour communiquer sur les mesures prises.

D’après les informations disponibles sur le site Internet de la DGAC, les perturbations ont été moins graves vendredi que mercredi, lorsque certains aéroports ont connu des retards de vol allant jusqu’à trois heures.

Les retards sur la plate-forme de Nice-Côte d’Azur

Vendredi, la plate-forme de Nice-Côte d’Azur a enregistré le plus grand retard de trente-huit minutes au départ. Ce retard est dû aux intempéries qui touchent les Alpes-Maritimes, selon Eurocontrol, l’organisme de surveillance du trafic aérien. Les compagnies aériennes ont été informées par Eurocontrol de la nécessité d’adapter leurs plans de vol en raison des “problèmes de sécurité” dans les terminaux d’aéroports français.

L’évacuation répétée du château de Versailles

Le château de Versailles a été évacué pour la cinquième fois cette semaine, à 12h45 vendredi, en raison d’une nouvelle alerte. L’établissement touristique a annoncé sur son compte X (ex-Twitter) que ses portes seraient rouvertes prochainement, peu avant 14h30.

La multiplication des fausses alertes à la bombe en France

Depuis l’attaque djihadiste au cours de laquelle l’enseignant Dominique Bernard a été tué à Arras le vendredi 13 octobre, les fausses alertes à la bombe se multiplient en France ces derniers jours. Jeudi soir, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a mentionné dix-huit interpellations en quarante-huit heures liées à ces alertes, qui visent également des établissements scolaires et des sites touristiques. Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a annoncé vendredi l’ouverture de vingt-deux enquêtes suite à ces alertes et a qualifié les responsables de “gamins” qui manquent de responsabilité.

Les conséquences légales de ces fausses alertes sont sévères. Selon l’article 322-14 du code pénal, pour les majeurs, communiquer ou divulguer une fausse alerte à la bombe est passible de deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 30 000 euros. Lorsque cette fausse information entraîne l’intervention inutile des secours, la peine peut être portée à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, selon l’article 322-13 du code pénal. Les mineurs, quant à eux, font face à des mesures éducatives en fonction de leur âge, avec leurs parents qui doivent assumer les conséquences financières découlant de ces fausses alertes.