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L'ancien premier ministre Nawaz Sharif obtient une liberté sous caution et prépare son retour en politique

L'ancien premier ministre Nawaz Sharif obtient une liberté sous caution et prépare son retour en politique

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L’ancien premier ministre Nawaz Sharif obtient une liberté sous caution

Un tribunal pakistanais accorde une liberté sous caution à l’ancien premier ministre Nawaz Sharif, lui permettant de rentrer au Pakistan sans être arrêté après près de quatre années d’exil à Londres. Cette décision lui permettra de participer aux élections prévues fin janvier, dans le but d’apporter son soutien à son parti, la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N).

Une protection contre l’arrestation jusqu’au 24 octobre

Cette décision du tribunal d’Islamabad accorde à Nawaz Sharif une protection contre toute arrestation jusqu’au 24 octobre. Ainsi, il pourra prendre part au rassemblement prévu pour son retour à Lahore, sa capitale provinciale dans le Pendjab. Son avocat, Amjad Pervaiz, souligne qu’il ne pourra pas être arrêté à son arrivée.

Nawaz Sharif fait face à un rival en prison

Nawaz Sharif, qui a été destitué en 2017 pour corruption présumée, fait son retour au moment où son principal rival, l’ancien premier ministre Imran Khan, est toujours emprisonné. En décembre 2018, Sharif avait été condamné à sept ans de prison pour corruption et avait été détenu pendant dix mois. Sa liberté sous caution avait été accordée en raison de son état de santé, lui permettant de se soigner à Londres pendant quelques semaines.

Nawaz Sharif de retour au Pakistan

Nawaz Sharif, ancien premier ministre pakistanais, est finalement rentré dans son pays après avoir vécu en exil à Londres. Malgré plusieurs assignments à comparaître devant les tribunaux pakistanais, il avait choisi de rester à Londres et de diriger son parti, la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N), à distance.

Retour rendu possible par l’éviction d’Imran Khan

Le retour de Nawaz Sharif a été rendu possible grâce à l’arrivée au pouvoir de son frère, Shehbaz Sharif, suite à l’éviction d’Imran Khan de son poste de premier ministre en avril 2022. Cette éviction a été rendue possible grâce à une motion de censure adoptée à l’Assemblée nationale. Les analystes estiment que Nawaz Sharif aurait obtenu des garanties de la part de l’armée pour ne pas être incarcéré.

Un retour contesté et des accusations politiques

Nawaz Sharif appartient à l’une des deux dynasties familiales qui dominent depuis des décennies la vie politique pakistanaise, avec le Parti du peuple pakistanais (PPP) de la famille Bhutto. Son principal rival, Imran Khan, est actuellement en prison, accusé de corruption. Il se dit victime de plus de 200 affaires politiquement motivées et accuse l’armée pakistanaise de chercher à l’empêcher de reprendre la tête du pays. Le gouvernement intérimaire a nié tout arrangement passé avec Nawaz Sharif.