Gérald Darmanin accuse Karim Benzema d'être lié aux Frères musulmans : le Ballon d'or riposte et envisage de porter plainte

Gérald Darmanin jette un lien entre Karim Benzema et les Frères musulmans, le Ballon d’or envisage de porter plainte

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclenché une vague de réactions sur les réseaux sociaux après avoir accusé Karim Benzema d’être lié aux Frères musulmans, une organisation islamiste égyptienne. Le Ballon d’or a fermement nié ces allégations par le biais de son avocat, Hugues Vigier.

Dans un communiqué, Me Vigier a déclaré: “Karim Benzema n’a jamais eu la moindre relation avec cette organisation”. Il a répondu aux propos tenus par Gérald Darmanin lors de son intervention sur CNews, en réaction à la publication de l’international de football sur X (anciennement Twitter), où il exprimait ses prières pour les habitants de Gaza, victimes des bombardements en cours.

L’avocat a ajouté: “Prier le 15 octobre pour des populations civiles sous les bombes qui n’épargnent ni les femmes ni les enfants ne constitue évidemment ni une ‘propagande pour le Hamas’, ni une ‘complicité de terrorisme’, ni des actes de collaboration”. Il a souligné qu’il s’agissait d’une compassion naturelle face à ce que beaucoup qualifient de crimes de guerre à Gaza, sans pour autant minimiser l’horreur des actes terroristes commis le 7 octobre.

Hugues Vigier a également annoncé la possibilité du dépôt d’une plainte contre Gérald Darmanin pour diffamation ou injure publique.

Karim Benzema, une figure controversée du football français

Dans le monde du football, Karim Benzema est considéré comme l’un des meilleurs attaquants de sa génération. Cependant, tout au long de sa carrière, il a régulièrement été la cible de critiques politiques, en particulier de la part de la droite et de l’extrême droite.

Des prises de position polémiques

Récemment, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a exprimé son inquiétude concernant les prises de position de Karim Benzema. Selon lui, ces dernières années, le joueur aurait adopté un discours de plus en plus proche de l’islam rigoriste, caractéristique de l’idéologie frériste visant à répandre les normes islamiques dans la société, notamment dans le monde du sport.

Parmi les exemples donnés, on retrouve le refus de Karim Benzema de chanter La Marseillaise lors des sélections en équipe de France, ainsi que son prosélytisme sur les réseaux sociaux autour du culte musulman, avec des pratiques telles que le jeûne, la prière et le pèlerinage à La Mecque. De plus, le joueur a également montré son soutien à la publication du combattant russe de MMA Khabib Nurmagomedov, suite à la diffusion de caricatures du prophète Mahomet dans la presse française.

Des réactions et un possible recours à la justice

Face à ces déclarations, l’entourage de Gérald Darmanin a répondu à l’Agence France-Presse que les prises de position de Karim Benzema ne pouvaient pas faire l’objet de poursuites judiciaires. Cependant, elles sont perçues comme un signal vague et inquiétant venant d’un sportif aussi influent.

Cette polémique intervient dans un contexte marqué par les tensions croissantes au Proche-Orient. Le projet de loi sur l’immigration, déjà durci, suscite des débats et des divisions au sein de la société française. Face à cette situation, les prises de position de personnalités publiques, comme Karim Benzema, peuvent avoir un impact significatif et alimentent ainsi les débats sur les questions d’identité et de religion.