Les funérailles de Dominique Bernard : un dernier adieu sous la surveillance renforcée d'Arras
3 minutesLes funérailles de Dominique Bernard, un ultime hommage d’Arras sous haute surveillance
Arras, jeudi 19 octobre - Aujourd’hui, la ville d’Arras se prépare à rendre un dernier hommage émouvant au professeur de français Dominique Bernard, tragiquement poignardé devant son collège-lycée par un ancien élève radicalisé. Les funérailles de ce drame qui a secoué la France auront lieu ce matin, en présence du président Emmanuel Macron, de son épouse Brigitte et du ministre de l’Éducation Gabriel Attal.
Une cérémonie religieuse sous le regard du pays
La cathédrale d’Arras accueillera la cérémonie religieuse à 10 heures, présidée par l’évêque Mgr Olivier Leborgne. Cette cérémonie sera retransmise sur grand écran sur la place des Héros, au pied du beffroi de la ville. Tout le centre d’Arras est soumis à un important dispositif de sécurité, avec des restrictions de stationnement depuis mercredi soir et des restrictions de circulation jusqu’à jeudi après-midi.
L’éducation en deuil et en mouvement
La tragédie de Dominique Bernard, âgé de 57 ans, marié à une enseignante et père de trois filles majeures, a suscité une onde de choc dans la communauté éducative. Les cours sont suspendus ce matin à la cité scolaire Gambetta-Carnot, où l’attaque a eu lieu, afin que le personnel et les élèves puissent assister aux funérailles.
Dans une interview publiée mercredi dans l’hebdomadaire chrétien La Vie, la mère et la sœur du défunt enseignant expriment l’espoir que Dominique Bernard soit le dernier professeur assassiné. Ses collègues et ses élèves le décrivent comme un homme passionné et attentif, faisant de sa mort une perte immense pour la communauté éducative et pour le pays tout entier.
La France en alerte « urgence attentat » suite à une attaque terroriste
La France a été placée en alerte « urgence attentat » suite à une attaque perpétrée par un Russe radicalisé se revendiquant de l’organisation Etat islamique.
Mercredi soir, l’assaillant a été mis en examen pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et écroué. Il a été rejoint en détention par son frère de 16 ans, également accusé de complicité, ainsi qu’un cousin âgé de 15 ans, pour abstention volontaire d’empêcher un crime.
Une attaque sanglante qui a semé la panique dans un établissement scolaire
Le 13 octobre au matin, Mohammed Mogouchkov a semé la panique dans un établissement scolaire en brandissant deux couteaux. Il a assassiné Dominique Bernard et a blessé trois autres adultes, dont deux grièvement, avant d’être finalement arrêté.
Le terroriste était fiché pour radicalisation et était suivi par la DGSI depuis la fin du mois de juillet. Cette surveillance avait été mise en place en raison des liens de l’assaillant avec son frère, déjà emprisonné pour sa participation à un projet d’attentat visant l’Elysée, ainsi qu’avec son père, lui aussi classé S. D’ailleurs, il est très probable que ce dernier soit actuellement en Géorgie, selon une source policière.
L’espoir d’un électrochoc pour plus de tolérance en France
Face à cette attaque tragique, de nombreuses voix ont évoqué la nécessité de renforcer la tolérance en France afin de préserver le pays comme terre d’accueil. « Si seulement ça pouvait créer un électrochoc pour nous faire dire à tous qu’il faut de la tolérance, pour que la France reste une terre d’accueil », ont déclaré certaines personnes.
Cette attaque récente rappelle l’importance d’une vigilance constante face à la radicalisation et souligne la nécessité d’une coopération internationale renforcée dans la lutte contre le terrorisme. Il est essentiel que les autorités continuent de suivre et de surveiller les individus fichés pour radicalisation, afin de prévenir de futurs actes de violence comme celui-ci. La sécurité et la protection des citoyens demeurent une priorité absolue pour le gouvernement français.