Ousmane Sonko reprend sa grève de la faim : un cri de protestation contre la détention arbitraire !
3 minutesOusmane Sonko annonce reprendre sa grève de la faim au Sénégal
L’opposant sénégalais Ousmane Sonko, détenu depuis fin juillet sous divers chefs d’inculpation, a décidé de reprendre sa grève de la faim. Cette décision vise à protester contre sa détention, ainsi que celle de centaines d’autres militants arrêtés de manière arbitraire.
Une protestation contre sa détention arbitraire et électoraliste
Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2024 et troisième lors de l’élection de 2019, affirme que sa détention est motivée par des raisons politiques. Il accuse le président Macky Sall de vouloir l’écarter du scrutin en utilisant des procédures judiciaires.
Le fait que M. Sonko reprenne sa grève de la faim est un moyen de marquer sa solidarité avec les autres militants injustement arrêtés pour avoir exprimé leurs opinions politiques. Certains d’entre eux sont privés de tout contact avec leurs proches. Il souhaite donc protester contre sa détention arbitraire, ainsi que celle de centaines d’autres patriotes, et demande leur libération.
Cette décision a été confirmée par Me Clédor Ly, l’un des avocats d’Ousmane Sonko.
Une action de résistance face à la situation actuelle
Selon l’opposant, la reprise de sa grève de la faim est un moyen de résistance face à la situation actuelle. Il estime qu’il n’a pas d’autre choix que d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour se faire entendre. Par cette action, Ousmane Sonko souhaite dénoncer les injustices subies par de nombreux militants au Sénégal.
La détention de Sonko depuis fin juillet a suscité de vives réactions dans le pays et au niveau international. De nombreuses voix s’élèvent pour demander sa libération et la fin des arrestations arbitraires à caractère politique.
Rétablissement de Sonko sur les listes électorales : une nouvelle page dans le feuilleton judiciaire
Le débat autour du rétablissement de M Sonko sur les listes électorales continue de tenir le Sénégal en haleine. Cette décision, si elle venait à être prise, permettrait à M Sonko, actuellement en détention depuis fin juillet, de se présenter à l’élection présidentielle. Cependant, cette candidature est encore loin d’être garantie.
Le parcours judiciaire tumultueux de M Sonko
Après avoir été condamné pour diffamation contre un ministre, M Sonko a été déclaré coupable de débauche de mineure le 1er juin et condamné à deux ans de prison ferme. Sa décision de ne pas se présenter au procès a entraîné sa condamnation par contumace et sa radiation des listes électorales. Plus tard, il a été emprisonné sous d’autres chefs d’inculpation, tels que l’appel à l’insurrection, l’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et l’atteinte à la sûreté de l’État.
La fin de la grève de la faim remise en question
La grève de la faim entamée par M Sonko, et prétendument terminée le 2 septembre, a suscité des doutes chez les autorités sénégalaises. Selon ses proches, sa décision de mettre fin à cette grève faisait suite à l’appel de chefs religieux très influents du pays. Il a également été admis en service de réanimation dans un hôpital. Cependant, les autorités mettent en doute la véracité de cette grève de la faim, ajoutant ainsi une couche supplémentaire de complexité à cette affaire judiciaire en cours.
À l’heure actuelle, l’avenir politique de M Sonko reste incertain. Son rétablissement sur les listes électorales pourrait constituer un tournant décisif dans cette saga judiciaire, mais il reste encore de nombreux obstacles à surmonter avant que sa candidature ne soit officiellement validée. Le Sénégal est suspendu à l’issue de cette affaire qui a déjà mobilisé l’attention du pays pendant plus de deux ans et demi.