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Attentat à Bruxelles : Un loup solitaire radicalisé frappe de nouveau
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Attentat à Bruxelles : Un loup solitaire radicalisé frappe de nouveau

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Attentat à Bruxelles : la piste du loup solitaire privilégiée

Les autorités belges enquêtent sur l’attentat meurtrier qui a eu lieu à Bruxelles lundi soir. Selon elles, l’auteur de l’attaque aurait agi seul, renforçant ainsi la thèse du loup solitaire.

Un homme radicalisé qui avait purgé une peine de prison en Suède

L’homme, qui a été abattu par la police le lendemain matin à Bruxelles, avait purgé une peine de prison en Suède entre 2012 et 2014, selon l’office des migrations suédois. Cependant, les autorités ne souhaitent pas préciser le motif de sa condamnation ni sa durée. Il a ensuite été transféré vers un autre pays européen conformément au règlement de Dublin.

Un Tunisien en séjour irrégulier en Belgique

L’assaillant, un Tunisien de 45 ans, était en séjour irrégulier en Belgique après s’être vu refuser une demande d’asile en 2020. Il était également visé par un ordre de quitter le territoire, qui n’a jamais été exécuté. Le Premier ministre belge appelle à une meilleure application de ces décisions pour ceux qui ne sont pas éligibles à la protection.

Le double homicide a eu lieu près du centre-ville de Bruxelles, peu de temps avant un match de football entre la Belgique et la Suède. L’assaillant a ouvert le feu avec une arme automatique, tuant deux supporters suédois et en blessant un troisième, avant de prendre la fuite en scooter. Après une traque de plusieurs heures, il a été localisé et abattu par la police dans un café de la commune de Schaerbeek où il résidait. Son décès a été constaté à l’hôpital peu après.

L’enquête se poursuit pour déterminer les motivations de cet acte et d’éventuelles connexions avec d’autres individus ou groupes.

Une arme de guerre retrouvée après l’interpellation

Lors de l’interpellation d’un homme présumé être l’assaillant d’une attaque à Bruxelles, une arme de guerre de type AR-15 a été retrouvée dans le café où se déroulait l’opération. Cette information a été confirmée par M. Van Leeuw, responsable du parquet fédéral. De plus, quatre perquisitions ont eu lieu à la suite de l’attentat et deux personnes de l’entourage du tireur présumé ont été appréhendées pour être interrogées.

Revendication de l’attaque et menace terroriste

Dès lundi soir, un homme se présentant comme l’assaillant et affirmant être inspiré par l’Etat islamique a posté une vidéo de revendication sur les réseaux sociaux. Cela a conduit à une élévation du niveau de menace terroriste au niveau maximal, soit le niveau 4. La situation était considérée comme très grave jusqu’à mardi, lorsque le suspect est décédé. Suite à cette évolution, le niveau de menace a été ramené au niveau 3.

Tensions entre la Suède et la Belgique

Suite à l’attaque, le premier ministre suédois, Ulf Kristersson, se rendra à Bruxelles mercredi pour rendre hommage aux victimes conjointement avec Alexander De Croo. La nationalité suédoise des victimes a été mentionnée comme une motivation probable de l’acte dans la vidéo de revendication du suspect. Les autorités belges ont souligné le lien avec les profanations du Coran en Suède, qui ont suscité une vive émotion dans le monde musulman. Ces actes de profanation ont également entraîné une hausse du niveau d’alerte au risque terroriste en Suède. Les relations entre la Suède et plusieurs pays musulmans se sont détériorées, avec des attaques contre l’ambassade suédoise à Bagdad en juillet et une tentative d’attentat à la représentation à Beyrouth en août.

La Belgique, déjà cible de plusieurs attentats revendiqués par l’Etat islamique, a été frappée par une attaque meurtrière le 22 mars 2016. Cette attaque, qui a tué 35 personnes, a eu lieu à Bruxelles, avec des attentats-suicides à l’aéroport de Zaventem et dans le métro, en plein quartier européen.