L'auteur du rapport controversé sur les liens Trump-Russie face à la justice à Londres : Révélations explosives et conséquences légales en jeu
3 minutesL’auteur du rapport sur les liens présumés de Trump avec la Russie comparaît devant la justice à Londres
Christopher Steele, un ancien espion britannique, est confronté à la justice à Londres pour son rapport controversé sur les prétendus liens entre Donald Trump et la Russie. L’ex-président américain, qui cherche à obtenir réparation pour des déclarations jugées fausses, poursuit Steele et la société de renseignement Orbis Business Intelligence.
Un rapport polémique qui a suscité une tempête politique en 2017
Le rapport de Christopher Steele, qui contenait des informations non vérifiées et reliant Donald Trump à la Russie, avait provoqué une vive réaction politique en 2017. Parmi les allégations figurait une vidéo compromettante impliquant des prostituées, sans preuve concrète. Certains éléments découverts dans ce rapport ont alimenté l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe dans la campagne électorale américaine de 2016.
Des accusations contre la société Orbis
Lors de l’audience à la Haute Cour de Londres, l’avocat de Donald Trump a affirmé que les déclarations contenues dans le rapport étaient fausses et cherché à prouver que la société Orbis était responsable du traitement des données dans le rapport incriminé. De leur côté, les avocats d’Orbis ont demandé l’abandon des poursuites, les qualifiant de harcèlement et de règlement de comptes. L’ancien président américain, bien qu’il admette que la société Orbis n’a pas publié le rapport, estime qu’elle est indirectement responsable de son contenu.
Des clients de BuzzFeed nient leur responsabilité dans les atteintes à la réputation de Donald Trump
Selon leurs affirmations, les clients de BuzzFeed ne se considèrent pas responsables des possibles conséquences sur la réputation de Donald Trump suite à la publication du rapport controversé à leur insu. Cela suscite des audiences en cours qui se poursuivront mardi.
Les allégations compromettantes du rapport sur Donald Trump
Le rapport en question, publié par le site Internet BuzzFeed dix jours avant l’investiture de Donald Trump en janvier 2017, comportait un ensemble d’allégations compromettantes sur l’ancien président américain. Parmi celles-ci, on retrouvait des accusations non confirmées concernant l’existence d’une vidéo à caractère sexuel impliquant des prostituées, prétendument filmée lors d’un voyage de Donald Trump à Moscou. Le rapport faisait également mention d’échanges d’informations entre le Kremlin et Donald Trump sur une période de près d’une décennie, suggérant que le président russe, Vladimir Poutine, avait soutenu et dirigé une opération visant à favoriser la candidature de Trump à la présidentielle américaine depuis au moins cinq ans.
Les développements ultérieurs et les conséquences légales
Christopher Steele, l’auteur du rapport, l’avait précédemment transmis au FBI, qui s’était basé sur certains passages pour placer certains proches du milliardaire républicain sous surveillance. Ce rapport avait été vivement dénoncé par Donald Trump comme étant mensonger, et une enquête du New York Times avait révélé qu’aucune preuve ne venait étayer les affirmations qui y étaient mentionnées. En octobre 2020, une plainte en diffamation déposée par l’homme d’affaires russe Alexeï Goubarev, cité dans le même rapport, avait été rejetée par la justice britannique, qui avait estimé que bien que les références à M. Goubarev étaient diffamatoires, il n’avait pas pu prouver que l’ancien espion Christopher Steele était responsable de leur publication. Lors de son témoignage, Steele avait affirmé qu’il n’avait jamais eu l’intention de divulguer ces informations et que s’il avait été au courant, il aurait fait tout ce qui était en son pouvoir pour les empêcher de sortir.
Cependant, en novembre 2021, Igor Danchenko, un analyste russe et ancien consultant du renommé centre de réflexion Brookings Institution, a été mis en examen pour faux témoignage, accusé d’avoir menti aux enquêteurs du FBI sur les sources fournies à Christopher Steele pour son rapport. Ces développements soulèvent encore plus de questions sur la véracité et la fiabilité du rapport en question, ainsi que sur les éventuelles conséquences légales qui pourraient en découler.