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Scandale d'espionnage en Espagne : L'ex-cheffe du renseignement inculpée pour avoir utilisé le logiciel Pegasus !
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Scandale d'espionnage en Espagne : L'ex-cheffe du renseignement inculpée pour avoir utilisé le logiciel Pegasus !

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Inculpation de l’ex-cheffe du renseignement espagnol pour espionnage

Dans une affaire qui fait grand bruit en Espagne, l’ex-cheffe des services de renseignement espagnols, Paz Esteban, a été inculpée pour espionnage du président régional indépendantiste catalan, Pere Aragonès, grâce au logiciel Pegasus. Cette inculpation survient après que M. Aragonès a déposé plainte contre l’ex-cheffe du renseignement.

Des infractions pénales présumées

L’inculpation de Paz Esteban fait suite à l’admission de la plainte de Pere Aragonès par le juge en charge de l’affaire à Barcelone. Le magistrat affirme que les faits dénoncés par le président régional indépendantiste présentent les « caractéristiques » de possibles infractions pénales, notamment l’écoute illégale de communications et l’espionnage informatique. Cette admission de la plainte est considérée comme un pas important vers l’établissement de toute la vérité dans cette affaire.

Un scandale politique qui continue de faire des vagues

Cette inculpation marque un tournant dans le scandale entourant l’utilisation du logiciel Pegasus pour espionner des personnalités politiques en Espagne. Paz Esteban avait déjà été destituée de son poste l’année dernière par le gouvernement de Pedro Sanchez en raison de son implication présumée dans cette affaire. Sa convocation par le juge est prévue pour le 13 décembre prochain, où elle devra répondre aux accusations d’espionnage du président régional catalan. Ce scandale risque de continuer à secouer le pays, mettant en lumière les tensions entre le gouvernement espagnol et les indépendantistes catalans.

Scandale d’espionnage : Le gouvernement espagnol à la recherche des responsables

Le président régional catalan, Carles Puigdemont, exige des réponses concernant l’espionnage du mouvement indépendantiste catalan. Il avait porté plainte l’année dernière contre Mme Esteban et la société israélienne NSO, fabricant du logiciel Pegasus utilisé lors de cet espionnage.

Le scandale avait éclaté en avril 2022 suite à la publication d’un rapport de l’organisation canadienne Citizen Lab. Ce rapport révélait que plus de 60 personnes affiliées au mouvement séparatiste catalan auraient été victimes de piratage de leur téléphone mobile grâce à Pegasus. Ce logiciel permet d’activer à distance les caméras et micros des smartphones.

Bien que le gouvernement espagnol ait reconnu avoir espionné 18 personnes, dont M. Aragonès, il affirmait que cela était dû à une “attaque externe”, sans pouvoir identifier les responsables. Cependant, plusieurs médias espagnols ont suggéré une possible implication du Maroc, dans un contexte de crise diplomatique entre les deux pays au moment des faits.

En juillet, la justice espagnole a annoncé la mise en suspens de l’enquête sur l’espionnage des membres du gouvernement, en raison de l’absence totale de coopération d’Israël, où se trouve le siège de NSO.

Pegasus et NSO font face à de graves accusations depuis que le consortium de médias a révélé en 2021 que ce logiciel avait été utilisé pour espionner des centaines de femmes et d’hommes politiques, de journalistes, de militants des droits humains et de chefs d’entreprise à travers le monde.