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Géorgie : Vers une procédure de destitution sans précédent contre la présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili
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Géorgie : Vers une procédure de destitution sans précédent contre la présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili

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En Géorgie, vers une procédure de destitution contre la présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili

La Cour constitutionnelle autorise l’ouverture d’une procédure de destitution contre la présidente salomé Zourabichvili, mais les chances d’aboutir sont minces.

Une accusation de “violation” de la Constitution

La Cour constitutionnelle de Géorgie a donné son accord pour l’ouverture d’une procédure de destitution à l’encontre de la présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili. Elle est accusée d’avoir “violé” la Constitution en exerçant un pouvoir de représentation dans le domaine de la politique étrangère sans l’accord du gouvernement lors de ses visites de travail à l’étranger en août et septembre 2023.

Les chances d’aboutir sont minces

Pour destituer la dirigeante géorgienne, il faudrait un vote majoritaire de deux tiers au Parlement, soit 100 députés sur 150. Actuellement, le parti du Rêve géorgien, au pouvoir, dispose de 90 sièges et devrait convaincre dix députés de l’opposition pour atteindre la majorité requise. Cependant, les observateurs estiment que ces chances sont minces, car le parti au pouvoir a entamé cette procédure lorsque la présidente critiquait fortement le gouvernement, ce qui a provoqué une crise politique supplémentaire dans un pays dont les relations avec Moscou sont complexes.

La Géorgie engage une procédure de destitution sans précédent

C’est la première fois qu’un parti au pouvoir engage une telle procédure de destitution dans cette ancienne république soviétique d’environ quatre millions d’habitants. Alors que les relations entre Moscou et Tbilissi étaient très difficiles depuis l’orientation pro-UE et pro-OTAN prise en 2004, et a fortiori depuis une intervention militaire russe en 2008 suivies de la reconnaissance par Moscou de deux régions séparatistes géorgiennes, le gouvernement du premier ministre Irakli Garibachvili a entrepris l’année dernière un rapprochement.

Une présidente en opposition avec le parti au pouvoir

Le parti au pouvoir avait notamment interdit à Mme Zourabichvili de se rendre prochainement dans dix pays dont l’Ukraine, et malgré ce refus, la première femme présidente en Géorgie a fait un déplacement en Allemagne. Cette politique suscite l’inquiétude d’une partie de la société qui craint une dérive autoritaire ainsi que la désapprobation de Salomé Zourabichvili, qui ne voit d’avenir pour son pays qu’au sein de l’Union européenne.

Un vote imminent au Parlement géorgien

Les députés devraient se réunir et voter « dans la semaine », a précisé lundi le président du Parlement, Chalva Papouachvili. Cette décision cruciale pourrait avoir un impact significatif sur l’avenir politique de la Géorgie et sur ses relations avec ses voisins européens et russes. Il s’agit d’une procédure inédite qui témoigne des tensions politiques grandissantes au sein de cette nation d’Europe de l’Est.