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Une nouvelle secousse dévastatrice frappe l'Afghanistan, aggravant une crise humanitaire déjà grave

Une nouvelle secousse dévastatrice frappe l'Afghanistan, aggravant une crise humanitaire déjà grave

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Nouveau séisme en Afghanistan après le tremblement de terre meurtrier

Un nouveau séisme d’une magnitude de 6,3 a frappé la région d’Herat, au nord-ouest de l’Afghanistan, dimanche 15 octobre. Cette région a déjà été touchée par plusieurs secousses depuis le début du mois, notamment un tremblement de terre dévastateur qui a causé la mort de plus d’un millier de personnes.

Caractéristiques du séisme et conséquences

Le séisme, de faible profondeur, s’est produit dimanche matin à 8h06 heure locale (5h06 à Paris) avec un épicentre situé à 33 kilomètres de la ville d’Herat, selon l’Institut de géophysique américain (USGS). Une réplique d’une magnitude de 5,5 a été enregistrée vingt minutes après.

Cette région avait déjà été durement frappée le 7 octobre dernier, lorsque des villages entiers ont été détruits par un tremblement de terre de magnitude 6,3. De plus, plusieurs répliques ont été ressenties par la suite. Un autre séisme important a également eu lieu le 11 octobre, avec un épicentre détecté à une trentaine de kilomètres au nord d’Herat. Cette nouvelle secousse a semé la panique dans une population déjà traumatisée et a causé la mort d’au moins une personne et blessé une centaine d’autres.

Des victimes majoritairement féminines

Selon l’Unicef, les victimes du premier tremblement de terre début octobre étaient principalement des femmes et des enfants, représentant 90% du total. Cette situation s’explique par le fait que les femmes sont souvent à domicile, s’occupant des tâches ménagères et des enfants. Cette tragédie met en lumière l’impact disproportionné des catastrophes naturelles sur les populations vulnérables, notamment les femmes et les enfants.

Des milliers de personnes touchées par les séismes en Afghanistan

Une grave crise humanitaire s’aggrave avec les récentes secousses

L’agence onusienne à Hérat a signalé que les personnes les plus touchées par les séismes sont celles dont les habitations se sont effondrées. Siddig Ibrahim, responsable de cette agence, a souligné que ces communautés sont particulièrement exposées face à cette situation critique.

Selon les Nations unies, au moins six villages du district de Zendeh Jan ont été complètement détruits, entraînant plus de 12 000 personnes touchées par les séismes. Les dégâts matériels sont considérables et les conséquences humanitaires sont dramatiques.

Une population vulnérable en quête de logements d’urgence

Depuis les secousses, des milliers de personnes dans la province d’Hérat ont été contraintes de dormir à la belle étoile, dans leurs voitures, dans les jardins ou sous des tentes de fortune. En effet, leurs habitations ont été réduites en poussière, laissant ces réfugiés sans abri.

Cependant, dans cette région où les nuits sont très froides, les humanitaires alertent sur la situation critique. Les réfugiés ne pourront pas supporter les conditions de vie sous des tentes durant plus d’un mois. Trouver des solutions d’hébergement d’urgence est donc une priorité absolue.

Un défi pour les autorités talibanes

Il est important de souligner que l’Afghanistan fait déjà face à une grave crise humanitaire depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021 et la réduction de l’aide étrangère. Les relations tendues entre les autorités talibanes et les organisations d’aide internationale compliquent encore plus la situation.

Fournir des abris en grande quantité à l’approche de l’hiver sera un défi majeur pour les autorités talibanes. Le pays subit régulièrement des séismes, en particulier dans la chaîne de montagnes de l’Hindou Kouch, proche du point de jonction entre les plaques tectoniques eurasienne et indienne. En juin 2022, un séisme de magnitude 5,9 avait déjà causé de nombreuses victimes et des milliers de sans-abri dans la province pauvre de Paktika, aggravant encore la situation déjà précaire du pays.