Lutte contre l'homophobie dans les stades : les mesures concrètes pour mettre fin aux chants discriminants

Mesures contre l’homophobie dans les stades

Plusieurs rencontres de football en France ont été entachées par des chants discriminants ces dernières semaines. Suite à cela, le ministère des sports et des Jeux olympiques ainsi que les instances du football ont annoncé la mise en place de mesures pour lutter contre l’homophobie dans les stades.

Les actions prévues par le ministère des sports et les instances du football

Selon l’Agence France-Presse (AFP), un courrier a été envoyé par la ministre Amélie Oudéa-Castera, accompagnée de sa collègue Bérangère Couillard, aux clubs professionnels et aux sélections. Dans ce courrier daté du 12 octobre, des mesures ont été détaillées. Elles seront menées dans les prochaines semaines et seront présentées lors de la séance plénière de l’Instance nationale du supportérisme qui aura lieu le 18 décembre.

Parmi ces mesures, il est prévu d’organiser des temps d’échanges avec les groupes de supporteurs. L’objectif est de partager un diagnostic des faits liés à l’homophobie et de tenter de faire évoluer certaines pratiques. Il est notamment question d’éliminer des chants discriminants qui sont encore repris par habitude historique.

Une action concertée pour lutter contre l’homophobie dans les stades

Afin de lutter efficacement contre l’homophobie dans les stades, le ministère des sports et les instances du football travaillent ensemble. Cette action concertée permet de mettre en place des mesures concrètes et de sensibiliser les acteurs du football, qu’ils soient joueurs, supporteurs ou dirigeants.

Il est essentiel d’agir rapidement pour préserver l’intégrité et le respect dans le sport. La lutte contre toutes les formes de discrimination, y compris l’homophobie, doit être une priorité pour garantir des événements sportifs inclusifs et harmonieux.

Des ateliers de sensibilisation et de formation à la lutte contre les discriminations

Les instances du football français ont décidé de prendre des mesures concrètes pour lutter contre les chants homophobes qui ont été entendus lors de plusieurs rencontres du championnat de France. Ainsi, des ateliers de sensibilisation et de formation à la lutte contre les discriminations seront mis en place à destination de tous les acteurs concernés.

Ces ateliers auront pour but de sensibiliser et de former les référents supporteurs des clubs ainsi que les associations de supporteurs. Il est également prévu de désigner au sein des groupes de fans des personnes référentes et formées qui seront prêtes à travailler sur cette thématique en lien avec des associations locales, notamment celles défendant les droits de la communauté LGBTQ+.

Des sanctions pour les comportements homophobes

Pour répondre à ces actes de discrimination, la commission de discipline de la Ligue de Football professionnel (LFP) a pris des sanctions à l’encontre des clubs concernés. Suite aux chants homophobes lors du classique de Ligue 1 opposant le PSG et l’OM, une tribune du Parc des Princes a été fermée et quatre joueurs parisiens ont écopé d’un match de suspension avec sursis.

De son côté, le Stade rennais a été sanctionné d’une amende de 70 000 euros pour les actes similaires constatés lors d’un match contre Nantes le 1er octobre.

Une saisie de la justice par le Dilcrah

Face à ces comportements inacceptables, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBTQ+, Olivier Klein, a décidé de saisir la justice à trois reprises sur ce thème. Cette démarche vise à condamner et à lutter contre les actes de discrimination et d’homophobie qui se produisent lors des rencontres de football.

Il est primordial de combattre ces comportements pour préserver les valeurs de tolérance, d’inclusion et de respect dans le football et dans la société en général. Les ateliers de sensibilisation et les sanctions prises par la LFP sont des premières mesures encourageantes, mais il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer définitivement ces chants homophobes et favoriser un environnement sportif plus inclusif pour tous.