Guerre Israël-Hamas : Des milliers de Palestiniens fuient vers le sud de la bande de Gaza, une catastrophe humanitaire imminente
5 minutesGuerre Israël-Hamas : Des milliers de Palestiniens fuient vers le sud de la bande de Gaza
Une situation critique
Les appels se multiplient à travers le monde pour éviter une « catastrophe humanitaire » après l’appel lancé par Israël à évacuer la partie nord de la bande de Gaza, qui concerne quelque 1,1 million d’habitants. Des milliers de Palestiniens fuient à travers les rues dévastées de la ville de Gaza, espérant trouver refuge plus au sud après une injonction d’Israël, qui se prépare à une offensive terrestre.
Au septième jour de la guerre, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien contre Israël, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a prévenu que « Ce n’est que le début » des opérations israéliennes à Gaza. À ce jour, la guerre a déjà fait au moins 1 300 morts côté israélien et environ 1 900 côté palestinien. L’armée israélienne riposte avec des frappes intensives sur la bande de Gaza et a annoncé avoir mené des incursions au sol.
Appels à l’aide internationale
Les appels se multiplient à travers le monde pour éviter une « catastrophe humanitaire », après l’appel lancé par Israël à évacuer la partie nord de la bande de Gaza, qui concerne environ 1,1 million d’habitants sur un total de 2,4 millions. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, réclame un accès humanitaire « immédiat » à la bande de Gaza et rappelle que « même les guerres ont des règles ». Il décrit la situation comme un « système de santé au bord de l’effondrement », des « morgues qui débordent » et « une crise de l’eau ».
Différents dirigeants mondiaux ont également exprimé leur préoccupation. Le président américain, Joe Biden, affirme que « la crise humanitaire » à Gaza est « une priorité ». Plusieurs ONG demandent l’ouverture de couloirs humanitaires. Le président russe, Vladimir Poutine, appelle à « arrêter l’effusion de sang » et prévient qu’un éventuel assaut terrestre à Gaza entraînerait « des pertes parmi les civils absolument inacceptables ».
Tensions à la frontière et soutien international
La tension est également vive à la frontière nord d’Israël. L’armée israélienne affirme avoir frappé une cible du Hezbollah dans le sud du Liban en réponse à « l’infiltration d’objets aériens non identifiés » et à « des tirs sur un drone de l’armée de l’air ». Le Hezbollah, un mouvement pro-iranien allié du Hamas, déclare être « entièrement préparé » à intervenir contre Israël « au moment propice ». Dans ces affrontements, un journaliste vidéo de l’agence Reuters a été tué et six autres journalistes de l’Agence France-Presse, de Reuters et d’Al-Jazeera ont été blessés dans des bombardements dans le sud du Liban.
En Cisjordanie, au moins 16 Palestiniens ont été tués dans des affrontements avec les forces israéliennes pendant des rassemblements en solidarité avec la bande de Gaza, selon le ministère palestinien de la santé. Des milliers de personnes ont également manifesté vendredi à Beyrouth, en Irak, en Iran, en Jordanie et à Bahreïn en soutien aux Palestiniens.
Gaza ravagée par les explosions, des milliers de Palestiniens fuient leur foyer
Dans la bande de Gaza, le bruit des explosions ne cesse de retentir et la tragédie des déplacements forcés s’aggrave. Selon l’ONU, plus de 423 000 Palestiniens ont déjà été contraints de quitter leur domicile jeudi, poussant l’organisation à lancer un appel urgent aux dons. Face à cette situation critique, l’armée israélienne a demandé à tous les civils de la ville de Gaza d’évacuer leur foyer vers le sud, garantissant leur sécurité. Malheureusement, de nombreux habitants de Gaza ont dû fuir leurs maisons, se rendant dans le sud tels des réfugiés démunis.
Un appel à l’aide humanitaire : Gaza confrontée à des souffrances sans précédent
Le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) rapporte que des dizaines de milliers de personnes ont récemment dû fuir leurs maisons à Gaza, cherchant refuge et sécurité plus au sud. Ces Palestiniens, transportant leurs modestes possessions sur le dos, se déplacent à pied, entassés dans des remorques, sur des charrettes, en moto ou en voiture, à travers des rues jonchées de débris et bordées d’immeubles en ruines. Face à cette situation, des tracts en arabe, largués par des drones israéliens, exhortent les habitants à quitter immédiatement leur domicile. Malheureusement, le Hamas a rejeté cet appel, créant ainsi une tension supplémentaire dans la région déjà déchirée par la guerre.
La catastrophe humanitaire à Gaza : appel à l’aide internationale pour soulager une population en détresse
La bande de Gaza, un territoire de 362 km2, subit un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas. Avec la fermeture du point de passage de Rafah, contrôlé par l’Égypte, l’enclave est désormais totalement isolée du reste du monde. Depuis le 9 octobre, Gaza est soumise à un “siège complet” qui prive ses habitants d’approvisionnement en eau, en électricité et en nourriture, tout cela imposé par Israël. Face à cette situation désastreuse, les Émirats arabes unis ont envoyé un avion chargé d’aide médicale d’urgence à El-Arich (Egypte), qui sera acheminée vers Gaza via le poste-frontière de Rafah. Cette aide est cruciale pour soulager la population en grande détresse. Dans le même temps, le roi Abdallah II de Jordanie met en garde contre toute tentative de déplacement des Palestiniens, soulignant que le conflit ne doit pas prendre une dimension régionale. Cette position est partagée par l’Arabie saoudite, qui a vivement critiqué Israël, en rejetant catégoriquement tout déplacement de la population de Gaza. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a également exprimé son opposition à un tel déplacement, qualifiant cela de deuxième Nakba, en référence à l’exode massif de 760 000 Palestiniens lors de la création de l’État d’Israël. Face à cette crise humanitaire sans précédent, une réponse internationale rapide et concertée est nécessaire pour secourir et apporter un peu de répit à la population de Gaza.