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La droite triomphe en Nouvelle-Zélande : le Parti national et le parti ACT remportent les élections législatives
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La droite triomphe en Nouvelle-Zélande : le Parti national et le parti ACT remportent les élections législatives

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La droite remporte les élections en Nouvelle-Zélande

Le gouvernement travailliste néo-zélandais, en difficulté depuis la démission surprise de l’ex-première ministre Jacinda Ardern il y a dix mois, a concédé sa défaite, samedi 14 octobre, aux élections législatives face à une coalition de centre-droit.

Selon les projections, le Parti national et le parti ACT, formant une coalition de centre-droit, devraient obtenir 65 sièges, soit plus de la majorité des 120 sièges que compte le Parlement du pays du Pacifique sud.

Chris Hipkins félicite Chris Luxon pour sa victoire

Chris Hipkins, qui a remplacé Jacinda Ardern au poste de premier ministre, a déclaré « ne pas être en position de former un gouvernement » et a félicité le chef de l’opposition Chris Luxon. Le Parti travailliste, qui avait obtenu une victoire écrasante lors des dernières législatives en 2020, se dirigeait vers une défaite sévère avec une projection de 32 sièges.

Christopher Luxon, 53 ans, chef du Parti national et ancien PDG de la compagnie aérienne Air New Zealand, est largement pressenti pour lui succéder. « Selon les chiffres que nous avons actuellement, il semble que le Parti national et l’ACT seront en mesure de former le prochain gouvernement », a déclaré cet ancien homme d’affaires qui dit ne dormir que cinq heures par nuit et qui n’est entré en politique qu’en 2019, mais a tout de suite été vu comme un futur dirigeant.

Le Parti national promet de reconstruire l’économie et de diminuer les impôts

Les Néo-zélandais ont « cherché l’espoir et voté pour le changement », a déclaré Chris Luxon. « Je vous promets que le Parti national répondra aux attentes pour chaque Néo-Zélandais », a-t-il ajouté, promettant de « reconstruire l’économie et diminuer les impôts ». Le parti travailliste avait accusé un sévère recul dans les sondages du fait d’une succession de scandales au sein du gouvernement et de la hausse des prix alimentaires et du carburant, avec une inflation qui devrait dépasser 6 % cette année.

Un engagement en faveur d’une baisse d’impôts

M. Luxon, ancien dirigeant d’entreprise, a récemment fait une promesse électorale audacieuse. Il s’est engagé à réduire les impôts d’environ 280 euros par mois pour les familles de classe moyenne. Pour financer cette mesure, il propose d’instaurer une taxe sur les maisons de luxe appartenant à des étrangers. Cette proposition vise à réduire le fardeau fiscal sur les familles tout en ciblant les plus riches.

Les alliances politiques nécessaires

Pour atteindre cet objectif, M. Luxon devra obtenir le soutien des députés de son parti, le Parti national, ou s’allier avec la formation conservatrice ACT. Il pourrait également devoir solliciter l’appui du parti populiste New Zealand First dirigé par Winston Peters, âgé de 78 ans. La formation d’une coalition solide sera essentielle pour accéder au pouvoir et mettre en œuvre les réformes fiscales annoncées par M. Luxon.

Le bilan du gouvernement travailliste

Depuis six ans, le Parti travailliste est resté au pouvoir sous la direction de Jacinda Ardern, qui a récemment démissionné pour passer plus de temps avec sa famille. Son gouvernement de centre-gauche a été reconnu pour sa réponse rapide à la pandémie de Covid-19 avec la fermeture des frontières en début d’année 2020. De plus, la gestion des catastrophes telles que l’éruption volcanique ayant fait 22 morts et l’attaque terroriste de la mosquée de Christchurch où 51 personnes ont été tuées, a été largement saluée.

Cependant, le bref mandat de son successeur a été marqué par une série de catastrophes naturelles, notamment des inondations dévastatrices et le passage du cyclone Gabrielle. De plus, des problèmes internes ont conduit à quatre remaniements ministériels en quelques mois. Ces événements ont affaibli la popularité du gouvernement travailliste et ont ouvert la porte à de nouvelles opportunités pour M. Luxon et son parti.