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L'Arménie fait volte-face en rejoignant la Cour pénale internationale, provoquant la fureur de la Russie
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L'Arménie fait volte-face en rejoignant la Cour pénale internationale, provoquant la fureur de la Russie

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L’Arménie ratifie officiellement l’adhésion à la Cour pénale internationale

Le président arménien, Vahagn Khatchatourian, a signé la ratification du statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), suscitant ainsi le courroux de la Russie, allié traditionnel d’Erevan.

Le 3 octobre, le Parlement arménien avait ratifié le statut de Rome, malgré l’opposition de Moscou. Cette décision a sérieusement compromis les relations entre les deux pays.

Réactions de l’Union européenne et de la France

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué la ratification de l’adhésion de l’Arménie à la CPI. Elle a exprimé son soutien à la décision du Parlement arménien de devenir membre de la Cour pénale internationale.

Dans le même sens, la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, a également fait part de sa satisfaction quant à cette décision.

La Russie critique vivement cette adhésion

La Russie voit cette adhésion d’un mauvais œil, principalement en raison du mandat d’arrêt émis par la CPI contre Vladimir Poutine au printemps dernier. Ce mandat d’arrêt était lié à l’accusation de “déportation” d’enfants ukrainiens vers la Russie.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, n’a pas hésité à qualifier cette décision d’erreur, démontrant ainsi son opposition à l’adhésion de l’Arménie à la Cour pénale internationale.

L’Arménie tourne le dos à l’Occident pour se rapprocher de la Russie

Suite à la récente offensive de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, l’Arménie se sent abandonnée par la Russie, malgré son déploiement de forces de maintien de la paix dans la région trois ans auparavant. Alors qu’Erevan s’était rapproché de l’Occident ces derniers mois, cette situation a conduit le pays à réévaluer ses alliances.

Une alliance inévitable avec Moscou

Dans une déclaration récente, le dirigeant arménien a affirmé que pour Erevan, “rien de mieux” que l’alliance avec Moscou, soulignant ainsi un changement majeur dans la politique étrangère du pays. Cette décision semble largement motivée par le sentiment d’abandon ressenti par l’Arménie lors de la récente offensive azerbaïdjanaise.

Une condamnation claire du mandat d’arrêt contre Poutine

De plus, alors que l’Arménie avait signé le statut de Rome en 1999, elle n’avait pas ratifié ce dernier, justifiant cette décision par des contradictions avec sa Constitution. Ce contexte a conduit le dirigeant arménien à condamner une fois de plus le mandat d’arrêt “illégal” émis par la Cour pénale internationale contre M. Poutine, renforçant ainsi la distance entre Erevan et l’Occident.

Malgré un rapprochement récent avec l’Occident, l’Arménie tourne maintenant le dos à ses alliances précédentes pour se tourner vers la Russie, qui est perçue comme un partenaire plus fiable dans la région. Cependant, l’avenir de cette nouvelle alliance reste incertain et soulève de nombreuses questions sur les implications à l’échelle régionale.