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Un appel pour prouver son innocence : Mohamed Lamine Aberouz conteste sa condamnation pour l'assassinat du couple de policiers

Un appel pour prouver son innocence : Mohamed Lamine Aberouz conteste sa condamnation pour l'assassinat du couple de policiers

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Mohamed Lamine Aberouz fait appel de sa condamnation

Les avocats de Mohamed Lamine Aberouz, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville, ont annoncé qu’ils faisaient appel de la décision de la cour d’assises spéciale de Paris.

Un appel basé sur son innocence proclamée

L’un des avocats de M. Aberouz, Vincent Brengarth, a déclaré que leur client n’était pas présent au moment des faits et a insisté sur le fait que la cour devrait juger les faits réels et non des hypothèses. Pendant tout le procès, M. Aberouz, âgé de 30 ans, a maintenu son innocence sans relâche. Il disposait de dix jours pour faire appel et celui-ci a été déposé le vendredi 13 octobre.

Un appel visant la justice de l’État de droit

Cette affaire qui a secoué l’opinion publique a été marquée par une série de divergences et de zones d’ombre. L’appel de M. Aberouz vise à obtenir une nouvelle chance de prouver son innocence et à faire appel à la justice d’un État de droit. Il est maintenant entre les mains de la cour d’appel de Paris de décider si le verdict de la cour d’assises spéciale sera maintenu ou si un nouveau procès sera ordonné.

Un verdict annoncé par la cour d’assises

Lors du procès, la cour a conclu que Larossi Abballa était bel et bien présent dans le pavillon au moment du crime, en se basant notamment sur une trace d’ADN retrouvée sur l’ordinateur portable des victimes.

Le président de la cour d’assises, Christophe Petiteau, a souligné qu’il était peu vraisemblable que l’accusé ait agi seul, armé seulement d’un couteau. Cette déclaration a été faite lors de l’annonce du verdict.

Des doutes sur la réinsertion de l’accusé

M Petiteau a également noté que l’accusé avait déclaré ne pas partager les valeurs de la République, ce qui soulève des interrogations quant à sa capacité de réinsertion. Cela souligne les enjeux liés à la condamnation de Larossi Abballa.

Une autre personne mise en cause

Avant que la cour ne se retire pour délibérer, M Aberouz a insisté sur le fait qu’il était totalement acquis à la cause de l’Etat islamique. Il a également affirmé qu’il était inconcevable pour lui d’être condamné pour un crime qu’il n’a pas commis, en précisant que Larossi Abballa était le véritable coupable de l’irréparable.

Le 13 juin 2016, Larossi Abballa avait perpétré un assassinat brutal, en poignardant Jessica Schneider, secrétaire administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie, et son compagnon, Jean-Baptiste Salvaing, commandant au commissariat des Mureaux. Il avait ensuite retenu leur jeune fils en otage pendant plusieurs heures.