Démantèlement d'un vaste trafic de fausses œuvres d'art contemporain à Nice et Saint-Paul de Vence : Des galeries fictives au cœur du scandale
3 minutesTrafic de fausses œuvres d’art contemporain démantelé à Nice et Saint-Paul de Vence
Quatre individus ont été mis en examen à Nice dans le cadre d’une enquête concernant un trafic important de fausses œuvres d’art contemporain. Le procureur de la République, Damien Martinelli, a annoncé ces développements vendredi 13 octobre.
Des galeries fictives au cœur du trafic
Les suspects auraient organisé ce trafic entre 2019 et 2023 en utilisant deux galeries d’art situées à Nice et dans le village de Saint-Paul de Vence, dans les Alpes-Maritimes. Ces galeries, bien qu’ayant une visibilité apparente, n’avaient en réalité aucune existence légale, a précisé le procureur dans un communiqué.
Un préjudice s’élevant à plusieurs centaines de milliers d’euros
Les premiers éléments de l’enquête révèlent que le préjudice causé par ce trafic de fausses œuvres d’art s’élève à plusieurs centaines de milliers d’euros. Parmi les victimes se trouvent des galeries et des amateurs d’art français ainsi qu’étrangers. Cette affaire met en lumière les risques auxquels sont exposés les passionnés d’art, qui peuvent être trompés par des contrefaçons convaincantes.
Cinq véhicules, un bateau et des biens de valeur saisis lors des perquisitions
Au cours des perquisitions menées récemment, les autorités ont réussi à saisir cinq véhicules, un bateau ainsi que cinq montres de luxe et la somme de 90 000 euros en liquide. Ces saisies sont le résultat d’une enquête menée par l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCTBC) et la section de recherches de Marseille, en collaboration avec d’autres organismes compétents.
Quatre individus déférés devant la justice pour une série de délits
Les quatre personnes impliquées dans cette affaire ont été présentées devant la justice. Une information judiciaire a été ouverte dans laquelle elles sont accusées de plusieurs délits, notamment d’escroquerie en bande organisée, de blanchiment aggravé, d’association de malfaiteurs, de contrefaçon en bande organisée, de faux et usage de faux, ainsi que de travail dissimulé.
Le parquet a souligné la gravité de ces accusations en demandant des réquisitions de placement en détention provisoire. Il est important de noter que ce type de faits peut entraîner une peine maximale de dix ans d’emprisonnement.
L’enquête, lancée en décembre 2022, porte ses fruits
Cette affaire a débuté en décembre 2022 et a rapidement donné lieu à une collaboration entre les autorités compétentes. L’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCTBC) ainsi que la section de recherches de Marseille ont travaillé de concert pour mener à bien cette enquête. Les résultats obtenus grâce à cette collaboration témoignent de l’efficacité de leurs efforts communs dans la lutte contre les infractions liées au trafic de biens culturels.