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Le Parti socialiste face à une crise sans précédent au sein de la coalition de gauche après l'attaque à Arras

Le Parti socialiste face à une crise sans précédent au sein de la coalition de gauche après l'attaque à Arras

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Le Parti socialiste annule son conseil national après l’attentat à Arras

Le Parti socialiste (PS) a décidé de reporter son conseil national prévu ce samedi, suite à l’attaque terroriste survenue à Arras. Cette réunion devait aborder la question de la participation du PS à la coalition de gauche, en raison des positions de La France insoumise sur le Hamas. Aucune nouvelle date n’a encore été annoncée.

Les tensions au sein de la coalition de gauche s’intensifient

Depuis la formation de la coalition en mai 2022, les tensions entre les différents partenaires politiques ont été récurrentes. Des divergences ont notamment émergé concernant l’affaire du député insoumis Adrien Quatennens, accusé de violences conjugales, ainsi que sur des sujets tels que la guerre en Ukraine, la réforme des retraites et les émeutes urbaines.

Cependant, c’est le refus de certains cadres de La France insoumise de qualifier le Hamas de “terroriste” qui a exacerbé les dissensions au sein de la coalition. De nombreux opposants internes au PS, hostiles à l’alliance avec LFI, ont exprimé leur désir de voir le parti socialiste quitter cette coalition, largement dominée par les Insoumis. Des personnalités politiques telles que Carole Delga, présidente de la région Occitanie, Anne Hidalgo, maire de Paris, ainsi que Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et rival interne d’Olivier Faure, ont appelé à cette sortie.

Les critiques envers la coalition de gauche se multiplient

Dans une tribune publiée dans Le Point, l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS en raison de la Nupes, a vivement critiqué cette alliance, la qualifiant de “déshonneur politique et de faute morale”. La question de la poursuite de la participation à la coalition de gauche reste en suspens, et il reste à savoir comment le PS évaluera son avenir au sein de cette alliance politique.

Olivier Faure veut maintenir l’union de gauche, malgré les tensions au sein de la Nupes

Olivier Faure, partisan de l’union de gauche, souhaite maintenir l’alliance mais la réorienter de manière plus équilibrée. Il critique la méthode de Jean-Luc Mélenchon qui, selon lui, vise à radicaliser les positions plutôt que de chercher le rassemblement de la gauche. Il estime que le positionnement de la France insoumise sur la guerre entre Israël et le Hamas aura des conséquences lourdes sur l’avenir de la Nupes.

Des tensions palpables entre le PS, LFI et le PCF

Les tensions au sein de la Nupes se manifestent par l’organisation de points presse séparés par le PS et LFI, ainsi que par le maintien, pour le moment, du conseil national du PCF prévu dimanche. Fabien Roussel, très critique envers l’alliance, annonce que son parti discutera ce week-end d’une sortie de l’alliance, considérant que Jean-Luc Mélenchon n’est plus un interlocuteur crédible en raison de sa position sur le Hamas.

Europe Ecologie-Les Verts également impacté par les tensions

Les tensions au sein de la Nupes affectent également Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Le parti maintient le lancement d’un nouveau mouvement intitulé Les Ecologistes, mais sa patronne, Marine Tondelier, a évoqué un “point de fracture” avec la France insoumise. Bien que les Verts n’aient pas prévu officiellement de quitter la coalition, un éventuel départ des deux autres partenaires (PS, PCF) marquerait la fin de l’union de la gauche.