Le bras de fer continue : L'UAW appelle à une nouvelle grève chez Ford aux Etats-Unis
3 minutesEtats-Unis : Nouvelle grève chez Ford à la demande du syndicat UAW
Mercredi 11 octobre, quelque 8 700 salariés d’un site Ford situé dans le Kentucky, aux Etats-Unis, ont entamé une grève sous la consigne du syndicat UAW. Cette action fait suite au refus du constructeur de faire de nouvelles concessions dans le cadre des négociations sur un nouvel accord collectif.
Une grève qui s’ajoute à un mouvement déjà important
Avec l’arrivée de ces 8 700 salariés de l’usine de Louisville, le nombre total d’employés en grève chez les trois principaux constructeurs automobiles américains - Ford, General Motors et Stellantis (Chrysler) - s’élève désormais à près de 34 000. Ce mouvement social dure depuis près d’un mois et touche environ 23% des salariés syndiqués du “Big Three”, qui désigne les trois constructeurs.
Le syndicat UAW a expliqué que cette nouvelle grève a été décidée après le refus de Ford de poursuivre les négociations. Dans un communiqué, le président du syndicat, Shawn Fain, a déclaré que Ford n’avait pas compris le message et qu’il était temps d’obtenir une convention juste chez Ford et les autres membres du “Big Three” (GM et Stellantis).
Une étape supplémentaire dans ce conflit social
Cette nouvelle action marque une nouvelle étape dans ce conflit social qui perdure. Les travailleurs en grève exigent de meilleures conditions de travail et une rémunération plus équitable. Alors que le mouvement s’étend de jour en jour, il devient urgent pour les constructeurs de trouver un accord afin de mettre fin à cette grève qui a des conséquences importantes sur la production automobile aux Etats-Unis.
Le bras de fer continue entre l’UAW et les constructeurs automobiles américains
Les négociations entre l’Union des Travailleurs de l’Automobile (UAW) et les constructeurs automobiles américains, Ford, GM et Stellantis, sont loin d’être résolues. Alors que la grève tournante a déjà touché plusieurs usines, les discussions piétinent.
Les revalorisations salariales au cœur du problème
L’UAW réclame une augmentation salariale de près de 40% sur les quatre prochaines années, tandis que les constructeurs n’ont proposé qu’une augmentation maximale de 20 à 23%. Le montant des revalorisations est donc au centre des discussions, et les deux parties peinent à trouver un accord sur ce sujet crucial.
Les conséquences d’une grève élargie inquiètent Ford
Face à l’impasse, l’UAW a menacé de mobiliser l’ensemble de ses 8 700 salariés si aucun accord n’était trouvé dans les quatre prochaines semaines. Une annonce qui a suscité la réaction de Ford, qualifiant cette décision de “grossièrement irresponsable”. Le constructeur a mis en garde contre les conséquences d’une grève élargie, prévoyant des répercussions douloureuses non seulement sur les autres secteurs de l’entreprise, mais également sur ses fournisseurs.
La situation reste donc tendue entre l’UAW et les constructeurs automobiles américains. Les revendications salariales continuent de diviser les deux parties et la menace d’une grève générale plane. L’avenir de ces négociations reste incertain et il faudra attendre le point hebdomadaire du président de l’UAW pour savoir si des progrès significatifs ont été réalisés.