Afghanistan : L'aide se mobilise face à une double catastrophe naturelle
3 minutesAfghanistan : Nouveau séisme secoue la région déjà dévastée
Un nouveau séisme de magnitude 6,3 a frappé l’ouest de l’Afghanistan, seulement quelques jours après le séisme qui a causé la mort de plus de 2 000 personnes. L’épicentre de ce dernier tremblement de terre se situe à environ 29 kilomètres au nord de la ville de Hérat. Le bilan de ce nouveau séisme n’est pas encore clair, mais aucun nouveau décès n’a été signalé pour l’instant.
Chiffres contradictoires et dévastation continue
Les chiffres concernant les morts et les blessés du séisme du samedi restent incertains, avec des sources locales et nationales qui donnent des informations contradictoires. Néanmoins, le ministère de la gestion des catastrophes a annoncé que 2 053 personnes étaient décédées. Les Nations unies, de leur côté, estiment que le bilan se situe autour de 1 300 morts et près de 500 disparus, majoritairement des femmes. Dans le district rural de Zenda Jan, plus de 12 000 personnes ont été affectées et « 100 % » des logements ont été détruits dans onze villages.
L’aide commence à arriver dans les villages dévastés
Des camions remplis de nourriture, d’eau et de couvertures ont atteint les villages touchés par le séisme. Des tentes ont été dressées au milieu des ruines pour abriter ceux qui ont tout perdu. La situation reste critique pour de nombreuses familles, certaines ayant perdu tous leurs proches. Les secours s’organisent pour apporter une aide d’urgence aux sinistrés et commencer la reconstruction des zones dévastées.
Un séisme dévastateur frappe l’Afghanistan : la situation des sinistrés
Le dernier séisme ayant frappé l’Afghanistan a laissé derrière lui un bilan alarmant. Les victimes se comptent par centaines, les maisons sont réduites en ruines et les blessés se retrouvent sans abri. Cette catastrophe naturelle vient ajouter une nouvelle difficulté dans un pays déjà plongé dans une grave crise humanitaire.
Une situation catastrophique pour les victimes
« Il ne reste plus personne, pas une femme, pas un enfant, personne », témoigne Mohammad Naeem, qui a malheureusement perdu douze membres de sa famille dans le tremblement de terre. Les habitations, principalement construites en boue, ont été complètement détruites, ne laissant aucun endroit où se réfugier. Les familles, vivant généralement sous le même toit, sont particulièrement vulnérables face à de tels événements.
Dans la province d’Hérat, à proximité de l’épicentre du séisme, Médecins sans frontières alerte sur l’absence d’abris pour les blessés qui doivent quitter l’hôpital. La fourniture de logements à grande échelle, d’autant plus que l’hiver approche, représentera un véritable défi pour les autorités talibanes afghanes, désormais en place depuis août 2021 et entretenant des relations compliquées avec les organisations d’aide internationale.
L’Afghanistan déjà frappé par une crise humanitaire
Cette catastrophe naturelle survient dans un contexte déjà difficile pour l’Afghanistan. Depuis le retour au pouvoir des talibans, de nombreuses aides étrangères se sont retirées, aggravant ainsi la crise humanitaire. La province d’Hérat, située à la frontière avec l’Iran, compte environ 1,9 million d’habitants, dont les communautés rurales souffrent depuis des années d’une sécheresse persistante.
La pauvreté et la fragilité des infrastructures dans le pays rendent les conséquences des séismes encore plus dévastatrices. Bien que les tremblements de terre soient fréquents en Afghanistan, celui survenu samedi est le plus meurtrier depuis plus de vingt-cinq ans. En 2022, la province pauvre de Paktika avait déjà été touchée par un séisme de magnitude 5,9, faisant de nombreuses victimes et laissant des dizaines de milliers de personnes sans abri.
La situation est donc préoccupante et appelle à une mobilisation rapide et efficace de la part des autorités afghanes et de la communauté internationale pour venir en aide aux sinistrés. Le défi sera de fournir des abris temporaires et de répondre aux besoins de la population déjà fragilisée par la guerre et la crise humanitaire.