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Gérald Darmanin demande l'expulsion immédiate des auteurs étrangers d'actes antisémites : Une mesure radicale pour combattre la haine en France

Gérald Darmanin demande l'expulsion immédiate des auteurs étrangers d'actes antisémites : Une mesure radicale pour combattre la haine en France

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Gérald Darmanin demande l’« expulsion immédiate » des auteurs étrangers d’actes antisémites

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mercredi sa demande d’expulser immédiatement les auteurs d’actes antisémites qui ne possèdent pas la nationalité française, quelle que soit leur statut. Cette décision intervient dans le cadre de la lutte contre l’antisémitisme en France.

Fermeté et présentation devant l’autorité judiciaire

Dans le but de renforcer la fermeté face à ces actes de haine, Gérald Darmanin a donné pour instruction aux préfets de présenter toutes les personnes interpellées pour des actes antisémites devant l’autorité judiciaire. Il a également souligné l’importance de cette procédure lors d’une visite dans une école juive à Sarcelles, accompagné du ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal.

Des mesures déjà en cours

Selon le ministre de l’intérieur, deux ou trois personnes déjà présentes sur le territoire national sont concernées par cette mesure depuis samedi. Ces individus ont été placés en centre de rétention administrative et sont en voie d’expulsion. Les cas signalés comprennent une personne interpellée dans les Alpes-Maritimes après avoir fait des tours en voiture devant une synagogue à Cannes, où une bombe lacrymogène a été découverte dans le coffre.

Un deuxième cas a été signalé à Paris, où un homme se prétendant syrien, parlant anglais, s’est présenté devant une école-synagogue et a tenté d’entrer en contact avec les gardiens. Des propos peu compréhensibles auraient été tenus, mais les gardiens auraient intercepté une référence à des bombes. L’homme a ensuite crié “Allah akbar !” à plusieurs reprises avant d’être interpellé.

Le ministre de l’intérieur a tenu à rappeler que la France n’accepterait aucune forme d’antisémitisme et que des mesures strictes seraient prises à l’encontre des auteurs de tels actes. La lutte contre l’antisémitisme reste une priorité du gouvernement français.

La priorité de l’éducation nationale : assurer la sécurité et la sérénité dans les écoles

Lors de sa visite aux côtés de M. Darmanin, le ministre de l’éducation nationale, M. Attal, a mis en avant la priorité actuelle de son ministère : assurer la sécurité et la sérénité dans les écoles. Il a souligné l’importance de cet enjeu en faisant référence à plusieurs alertes remontées ces derniers jours, notamment des agressions envers des élèves de confession juive dans leurs établissements. Il a également évoqué les appels de collectifs invitant à manifester devant les écoles.

Des mesures de protection renforcées

M. Darmanin a quant à lui révélé que plus de vingt interpellations avaient été effectuées en lien avec des actes antisémites depuis samedi. Face à cette situation, le ministre a annoncé que 500 lieux fréquentés par des Français de confession juive, tels que des écoles ou des synagogues, étaient désormais protégés par 10 000 policiers et gendarmes. Il a insisté sur l’importance de rassurer tous les Français de confession juive en affirmant qu’ils étaient protégés sur l’ensemble du territoire national.

Une fermeté sans faille contre l’antisémitisme

La première ministre, Elisabeth Borne, a exprimé la position ferme du gouvernement face à l’antisémitisme lors de son discours à l’Assemblée nationale. Elle a affirmé que la France n’accepterait aucun acte ni propos antisémite. Elle a également souligné que la crise actuelle au Proche-Orient ne devait en aucun cas servir de prétexte à l’antisémitisme, promettant une grande fermeté envers tous ceux qui chercheraient à le nourrir.

Par ailleurs, Mme Borne a tenu à rappeler que l’exécutif était extrêmement vigilant quant à l’utilisation des fonds publics et à éviter qu’ils ne parviennent à des organisations terroristes, tant à Gaza qu’ailleurs. Elle a insisté sur la distinction entre l’aide humanitaire et l’aide qui pourrait être détournée vers des groupes violents.