Militant d'extrême droite condamné à la prison pour la perturbation d'une lecture par des drag-queens en Bretagne
3 minutesLecture par des drag-queens perturbée en Bretagne : un militant d’ultradroite condamné à quatre mois de prison
Un militant d’extrême droite a été condamné à quatre mois de prison par le tribunal de Rennes, le lundi 9 octobre. Il était accusé d’organiser une manifestation non déclarée et de provoquer à la haine en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre. Cependant, il a été relaxé du chef d’injure publique.
Des slogans hostiles scandés lors d’une manifestation contre une lecture pour enfants animée par des drag-queens
Paul Carton, un ancien étudiant en sciences politiques âgé de 24 ans, a été condamné en son absence à une amende de 500 euros, ainsi qu’à verser 800 euros à chacune des trois parties civiles. Il avait reconnu devant le tribunal à la mi-septembre être l’auteur des slogans hostiles scandés lors d’une manifestation contre une lecture pour enfants animée par des drag-queens en Bretagne, au mois de mai. Les slogans tels que « moins de trans, plus de France », « LGBT dégénérés » ou encore « non aux drag-queens dans les espaces publics » ont été entendus à cette occasion.
Le groupuscule ultranationaliste L’Oriflamme Rennes à l’origine de la manifestation non déclarée
Le 13 mai, environ vingt membres du groupuscule ultranationaliste L’Oriflamme Rennes, vêtus de noir et le visage masqué, ont manifesté devant la médiathèque de Saint-Senoux (Ille-et-Vilaine). Ils brandissaient une banderole et utilisaient des fumigènes pour perturber la lecture par les drag-queens. Suite à cette manifestation, le militant d’extrême droite Paul Carton a été jugé coupable de l’organisation d’une manifestation non déclarée et de provocation à la haine en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre. Cependant, le tribunal l’a relaxé du chef d’injure publique lors de cette condamnation à quatre mois d’emprisonnement.
Polémique autour d’une lecture pour enfants à la mairie de Rennes
Une polémique a éclaté à Rennes suite à l’organisation d’une lecture destinée aux enfants de 3 à 6 ans, mettant en scène trois artistes drag-queens. Le choix des costumes - un robot, une princesse et un escargot - a suscité l’indignation d’un militant, qui a accusé la mairie de manipuler les enfants et de promouvoir des idées décadentes.
Les révélations d’un ancien leader de l’Action française
Il s’est avéré que le militant en question est un ancien leader de l’Action française à Rennes. Sous un pseudonyme, il était également impliqué dans la création d’un groupe nommé L’Oriflamme Rennes en janvier 2023. Cependant, l’individu prétend s’être retiré de ce groupuscule peu de temps après.
Un précédent déjà condamné
Ce n’est pas la première fois que cet individu fait parler de lui. Il avait en effet été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir vandalisé la vitrine de la permanence d’un député de La République en marche au Mans.
La mairie de Rennes se défend en soulignant l’importance de la diversité et du respect dans l’éducation des enfants. Les artistes drag-queens ont pour objectif de transmettre des valeurs de tolérance et d’ouverture d’esprit dès le plus jeune âge. Cependant, cette polémique soulève des interrogations sur la place de l’art et de la sensibilité artistique dans l’éducation des enfants.