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La Coupe du Monde de Rugby : Les nations du Nord imposent leur domination sur celles du Sud
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La Coupe du Monde de Rugby : Les nations du Nord imposent leur domination sur celles du Sud

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La domination des nations du Nord sur celles du Sud

La phase de poules de la Coupe du monde de rugby a mis en évidence la domination des nations du Nord, en particulier la France et l’Irlande, sur leurs homologues du Sud. Toutes les poules ont été remportées par des équipes de l’hémisphère Nord, ce qui démontre leur suprématie dans la compétition. Dans la poule B, l’Irlande, première nation mondiale depuis plus d’un an, a triomphé de l’Afrique du Sud lors d’un match féroce et parfois brutal. De son côté, la France a nettement dominé les Néo-Zélandais lors du match inaugural de la poule A.

Les surprises du tableau

Dans les poules C et D, des équipes qu’on disait moribondes ont surpris en dominant leur sujet. Malgré une période de résultats médiocres et une crise sans précédent, le Pays de Galles a été la première équipe à se qualifier pour les quarts de finale. L’Angleterre, quant à elle, s’est qualifiée à la première place de son groupe. En revanche, l’Australie, ancienne place forte du rugby mondial, a déçu avec seulement deux victoires, contre des équipes modestes, et a déjà été éliminée du tournoi, une situation inédite pour elle à ce stade de la compétition.

Des chocs dès les quarts de finale

Le tirage au sort des poules, réalisé en décembre 2020, a suscité son lot de surprises. Les poules A et B regroupaient en effet les meilleures équipes du monde comme la Nouvelle-Zélande, la France, l’Afrique du Sud, l’Irlande et l’Écosse. Ce qui signifie que plusieurs prétendants au sacre vont s’affronter dès les quarts de finale, comme les Springboks qui feront face aux Bleus, et le XV du Trèfle qui devra défier les All Blacks. Cette situation est frustrante pour certains, comme l’ancien international français Thierry Dusautoir, qui aurait préféré voir ces chocs dans le dernier carré.

Pour éviter ce déséquilibre à l’avenir, World Rugby a annoncé que la composition des groupes pour la prochaine édition en Australie en 2027 serait faite plus tardivement, afin de prendre en compte la hiérarchie internationale plus récente et éviter ainsi les matchs entre les meilleures équipes dès les quarts de finale.

Des écarts abyssaux entre les grandes nations et les “Petits Poucets”

Les rencontres de ce début de Mondial ont mis en évidence des différences considérables entre les équipes les plus fortes (France, Irlande, Angleterre, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud) et les “Petits Poucets”. Ces disparités semblent être de plus en plus grandes, avec des scores sans appel dans plusieurs rencontres.

Des résultats déséquilibrés qui soulignent la nécessité d’une réforme

Depuis le match d’ouverture, pas moins de sept rencontres se sont terminées avec un écart de 70 points ou plus (voire huit, si l’on compte la victoire 71-3 de la Nouvelle-Zélande contre la Namibie). Malgré l’allongement de la compétition d’une semaine par World Rugby dans l’espoir de réduire ces écarts, il semble que cela n’ait pas eu l’effet escompté.

Les sélectionneurs des “petites” nations ont tous déploré un rugby à deux vitesses, où ils ne rencontrent les meilleures équipes qu’à l’occasion des Coupes du monde. Les résultats actuels montrent bien le problème. Même si le passage à un Mondial à 24 équipes (contre 20 cette année), comme cela a été évoqué, pourrait offrir plus de rencontres équilibrées, cela ne résoudra pas nécessairement le problème de fond.

Des problèmes d’accès aux stades en début de compétition

La journée du 9 septembre a été marquée par des difficultés d’accès aux stades, aggravées par une canicule exceptionnelle. Le point culminant de ces problèmes a été atteint avant le match Argentine-Angleterre au Stade-Vélodrome de Marseille. En raison de retards aux guichets, plusieurs centaines de spectateurs ont manqué le coup d’envoi, ce qui a été abondamment relayé par la presse britannique.

Des soucis similaires ont été signalés à Bordeaux lors du match Irlande-Roumanie, en raison d’un nombre insuffisant de tramways. Des navettes de bus ont été mises en place, mais les supporters n’ont pas été informés à temps. Les supporters présents au Stade de France se sont également plaints des files d’attente interminables aux stands de restauration et de la pénurie de stock.

Face à ces problèmes, les organisateurs ont pris des mesures pour améliorer l’accès aux stades. Des messages ont été envoyés en amont aux spectateurs pour mieux les orienter, et plus de volontaires ont été mobilisés pour guider les supporters. Cela a permis de réduire les embouteillages, notamment dans les stades situés en périphérie des villes comme Bordeaux, Nice et Lyon. Les spectateurs ont été invités à arriver le plus tôt possible aux stades et les buvettes ont été ouvertes “longtemps avant les matchs”. Ces mesures se sont avérées efficaces, puisqu’aucun incident majeur n’a été signalé par la suite.