La France Insoumise (LFI) face au Hamas : une position controversée qui divise
4 minutesLa position controversée de la France insoumise (LFI)
La France insoumise (LFI) s’est retrouvée isolée, samedi 7 octobre, au moment de réagir sur les attaques massives du Hamas en Israël, qui ont fait de nombreux morts civils. Alors que la classe politique française condamne fermement ces attaques, LFI a pris une position controversée en dénonçant à la fois le mouvement islamiste et la colonisation israélienne.
Les justifications critiquées de LFI
Le groupe parlementaire de LFI a déclaré dans un communiqué que l’offensive armée du Hamas intervient dans un contexte où la politique d’occupation israélienne se renforce à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est. Cette prise de position a été perçue comme une justification de l’attaque par de nombreux critiques.
Le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, a également évité de prendre parti, en affirmant que la violence ne fait que se reproduire en elle-même. Il a exprimé sa compassion envers toutes les populations victimes de cette situation et a appelé à un cessez-le-feu. Cette déclaration a été amplifiée par le député LFI Louis Boyard, qui a critiqué la politique française de fermer les yeux sur la colonisation et les exactions en Palestine.
Les réactions indignées des élus socialistes
Ces prises de position de LFI ont suscité la colère d’élus socialistes, membres de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) et alliés de LFI. La sénatrice PS Laurence Rossignol a répondu au député Louis Boyard en déclarant que sa remarque était une forme de discours antisémite qui tente de rendre les juifs responsables de ce qui leur arrive. Elle a qualifié ceux qui relativisent les attaques du Hamas au nom du conflit israélo-palestinien, de la colonisation et de Netanyahu d’idiot utile des terroristes du Hamas.
Réactions contrastées à la position de LFI sur les attaques du Hamas
Plusieurs personnalités politiques ont réagi vivement à la position de La France insoumise (LFI) concernant les attaques du groupe terroriste du Hamas. Parmi eux, le député socialiste Jérôme Guedj a exprimé son indignation en déclarant : « Qu’on en trouve à gauche est insupportable ». De son côté, Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes et ancien ministre socialiste, a jugé le positionnement de LFI « aussi choquant que désespérant ».
Un soutien critiqué
Arnaud Robinet, maire de Reims et membre du parti Horizons, dirigé par Edouard Philippe, a quant à lui appelé à la levée de l’immunité parlementaire des députés insoumis qui, selon lui, ont « franchi la ligne rouge ». Une demande qui suscite des débats au sein de la classe politique.
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a vivement critiqué LFI en dénonçant une mise en équivalence entre une démocratie attaquée et un régime terroriste assassin. Il a déclaré : « Honte à LFI qui renvoie dos à dos une démocratie attaquée et un régime terroriste assassin. Cette mise en équivalence est de fait une légitimation du terrorisme du Hamas ».
La gauche divisée, la droite solidaire
Certains partis politiques se sont également positionnés sur cette question sensible. Alors que le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) de Philippe Poutou a apporté son soutien aux Palestiniens et aux moyens de lutte qu’ils ont choisis, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a décidé de porter plainte contre LFI pour apologie du terrorisme.
Du côté des insoumis, le député François Ruffin s’est distingué en condamnant fermement les attaques du Hamas, se démarquant ainsi de ses camarades de parti.
Tandis que les socialistes, les écologistes et la droite ont unanimement condamné les attaques du Hamas, le leader communiste Fabien Roussel a appelé à ne pas avoir une indignation sélective. Il estime que les attaques du Hamas sont inacceptables et injustifiables, mais souligne également la responsabilité du gouvernement israélien dans cet engrenage.
La cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, a exprimé son soutien à la démocratie israélienne, condamnant fermement les frappes du groupe terroriste du Hamas et soulignant le risque qu’elles font peser sur tout espoir de paix.
L’exécutif français, représenté par le ministère des Affaires étrangères, Emmanuel Macron et la première ministre Elisabeth Borne, a également condamné avec la plus grande fermeté les attaques du Hamas, soulignant ainsi la position officielle de la France.