Boris Neveu domine le kayak cross et se profilent pour Paris 2024 : La Fédération française de canoë-kayak face à un choix crucial
3 minutesBoris Neveu remporte le kayak cross sur le bassin olympique de canoë slalom
Le Français Boris Neveu, âgé de 37 ans, a été couronné champion de l’ultime étape de slalom extrême de la Coupe du monde de canoë-kayak, qui a eu lieu dimanche sur le bassin de Vaires-sur-Marne. Cette victoire lui permet de se démarquer en vue des Jeux olympiques de Paris 2024, qui se tiendront dans moins de dix mois.
Un casse-tête pour la Fédération française de canoë-kayak
La performance de Boris Neveu vient compliquer un peu plus le processus de sélection de l’équipe olympique pour la Fédération française de canoë-kayak (FFCK). En effet, cette dernière doit annoncer sa liste des athlètes (deux hommes et deux femmes) le 12 octobre prochain. Les choix finaux seront validés par le Comité national olympique et sportif français. Boris Neveu est en concurrence avec le jeune prodige Titouan Castryck, âgé de 19 ans, qui a remporté le slalom de Coupe du monde samedi, sur le même bassin.
Un quota en jeu pour la France
Il est important de noter qu’une nation ne peut disposer que d’un seul quota pour le slalom. Cela signifie qu’un des sélectionnés en C1 (canoë) ou K1 (kayak) devra obligatoirement participer à l’épreuve de kayak cross. La FFCK devra attendre juin, à l’issue de la dernière compétition qualificative, pour savoir si elle pourra bénéficier d’un deuxième bateau dans chaque épreuve de kayak cross. La sélection olympique s’annonce donc délicate pour la Fédération française de canoë-kayak.
Un potentiel de médailles pour l’équipe de France de kayak cross
En juin 2024, un tournoi de qualification spécifique au kayak cross offrira une opportunité pour les kayakistes français d’obtenir des quotas supplémentaires aux Jeux Olympiques. Rémi Gaspard, directeur de la performance de la FFCK, souligne que les nations devront se classer dans le Top 3 pour bénéficier de ces quotas. Ainsi, la France pourrait espérer deux dossards hommes et deux dossards femmes en kayak cross.
Le kayak cross : une discipline porteuse de médailles
Le kayak cross, également connu sous le nom de slalom extrême, pourrait s’avérer être une véritable mine d’or en termes de médailles pour l’équipe de France de canoë-kayak slalom. Cette discipline permettrait de doubler les chances tricolores de podium aux Jeux Olympiques. Récemment, lors des Mondiaux de la discipline à Lee Valley, site des JO de Londres 2012, l’équipe de France a décroché deux médailles. Camille Prigent chez les femmes et Boris Neveu chez les hommes ont été couronnés champions dans des finales où la moitié des concurrents étaient français.
Un sport plus rapide et intense
Contrairement au slalom classique, le kayak cross présente des caractéristiques différentes. Les quatre pagayeurs s’élancent simultanément du bassin en glissant d’une rampe située à plus de deux mètres au-dessus de l’eau. Le parcours se compose uniquement de 6 bouées, à la différence des 25 utilisées en slalom traditionnel. De plus, toucher les bouées n’entraîne pas de pénalités. Anatole Delassus, spécialiste de cette discipline, souligne que cela demande moins de finesse technique mais nécessite davantage de force physique pour réussir à décoller le bateau sur un ou deux appuis et prendre ainsi l’avantage sur les concurrents. Frédéric Rebeyrol, entraîneur des équipes de France de kayak cross, compare le départ à celui du BMX ou du ski cross et souligne le suspense de la discipline, qui permet des retournements de situation jusqu’au dernier moment.