Séisme meurtrier en Afghanistan : Des victimes encore piégées sous les décombres
3 minutes##Un séisme meurtrier secoue l’Afghanistan
Un tremblement de terre de magnitude 6,3 a frappé l’ouest de l’Afghanistan, causant la mort de quatorze personnes et en blessant soixante-dix-huit autres. Cependant, les autorités craignent que ce bilan ne s’aggrave, car des victimes sont encore piégées sous les décombres.
##Des victimes toujours ensevelies
Le directeur de la santé publique de la province de Hérat, Mohammad Taleb Shahid, a déclaré que les chiffres rapportés jusqu’à présent étaient ceux des victimes qui avaient été transportées à l’hôpital central. Cependant, il a souligné que ces chiffres n’étaient pas définitifs, car il y avait encore des personnes bloquées sous les gravats.
##L’épicentre et les conséquences
L’épicentre du séisme a été localisé à 40 kilomètres au nord-ouest de Hérat, considérée comme la capitale culturelle de l’Afghanistan. Quatre répliques de magnitude 5,5, 4,7, 6,3 et 5,9 ont rapidement suivi le séisme initial, selon l’Institut de géophysique américain (USGS).
À Hérat, où résident 1,9 million de personnes, les habitants ont immédiatement évacué les bâtiments lors du tremblement de terre, survenu vers 11 heures. Selon l’USGS, le séisme pourrait entraîner plusieurs centaines de morts, et une réponse régionale ou nationale pourrait être nécessaire pour faire face à cette catastrophe.
Glissements de terrains dans les zones rurales et montagneuses de l’Afghanistan
Le porte-parole des services de gestion des catastrophes naturelles, Mullah Jan Sayeq, a signalé récemment une série de glissements de terrains dans les zones rurales et montagneuses de l’Afghanistan. Cette situation préoccupante met en danger les populations locales et amplifie la crise humanitaire déjà en cours dans le pays.
Un tremblement de terre dévastateur
Dans la ville de Hérat, un fort tremblement de terre a frappé, provoquant d’importants dégâts matériels et semant la panique parmi les habitants. Bashir Ahmad, témoin de ce phénomène terrifiant, a témoigné : « Nous étions dans nos bureaux lorsque l’immeuble a soudain commencé à trembler et les revêtements muraux à tomber. Les murs se sont fissurés, et une partie de l’immeuble s’est effondrée ». Les infrastructures de communication ayant été sérieusement affectées, les personnes touchées par la catastrophe ont du mal à contacter leurs proches et se retrouvent dans un état d’anxiété et de peur extrême.
Une série de séismes meurtriers en Afghanistan
L’Afghanistan, situé dans une zone sismique active, a déjà connu par le passé de nombreux tremblements de terre meurtriers. En juin 2022, un séisme d’une magnitude de 5,9 a coûté la vie à plus d’un millier de personnes et a laissé des dizaines de milliers de personnes sans abri dans la province pauvre de Paktika, dans le Sud-Est du pays. En mars dernier, un autre séisme, d’une magnitude de 6,5, a entraîné la mort de treize personnes en Afghanistan et au Pakistan, près de la localité de Jurm, dans le nord-est du pays.
Ces événements sismiques sont une conséquence directe de la position géographique de l’Afghanistan, situé près du point de jonction entre les plaques tectoniques eurasienne et indienne. Les montagnes de la chaîne de l’Hindou Kouch, qui traversent le pays, sont particulièrement touchées par ces secousses régulières.
Ces catastrophes naturelles s’ajoutent à la crise humanitaire déjà en cours en Afghanistan, exacerbée par le retour des talibans au pouvoir en 2021 et la suspension de l’aide internationale qui a suivi. La population afghane se retrouve ainsi doublement fragilisée face à ces situations d’urgence qui impactent gravement leur vie quotidienne et leur sécurité.